Dossier n°3035 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Emilienne Jeanne (Poulet) Argoud

Année de nomination : 1984
Date de naissance : 02/09/1908
Date de décès : 02/02/1991
Profession : Agricultrice

Joseph Argoud

Année de nomination : 1984
Date de naissance : 29/06/1905
Date de décès : 12/10/1982
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : Biol (38690)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    L'histoire

    José Gutfeld entre Emilienne et Joseph Argoud lors de leurs retrouvailles en 1982

    José Gutfeld entre Emilienne et Joseph Argoud lors de leurs retrouvailles en 1982

    Joseph et Emilienne Argoud, un couple de paysans, vivaient modestement dans leur village de Haut Biol, en Isère. Au printemps 1943, l’OSE leur confia deux enfants juifs. Les parents de José Gutfeld, l’un de ces deux enfants, s’étaient enfuis d’Allemagne en Belgique, puis en France, où ils avaient été arrêtés et déportés à Auschwitz. Malgré leur pauvreté, les Argoud ne ménagèrent pas leurs efforts pour assurer aux jeunes réfugiés chaleur et réconfort. Ils les traitèrent avec affection, n’abusant jamais de la situation comme ce fut le cas chez certaines personnes qui avaient accueilli des enfants juifs et les faisaient travailler durement. Lorsque le danger se rapprochait, les Argoud mettaient les enfants à l’abri dans une cachette. On savait dans le village que les Argoud cachaient deux enfants juifs : Joseph et Emilienne couraient donc les plus grands dangers. En cas de découverte, ils risquaient leur vie. Pourtant ils hébergèrent les deux enfants jusqu’à la Libération, soit pendant environ un an et demi. José Gutfeld immigra en Israël. En 1982 il se rendit en visite en France et se mit à la recherche de ceux qui l’avait sauvé. Une rencontre émouvante s’ensuivit.

    Le 13 novembre 1984, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Joseph et Emilienne Argoud, le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 4 mois.