Les Justes
Jean-François Marty
Année de nomination : 1985Date de naissance : 24/08/1920
Date de décès : 01/01/2004
Profession :
Département : Haute-Garonne
Région : Occitanie
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Quand la guerre éclata, Jean-François Marty, fils d’un proviseur de lycée, habitait Toulouse (Haute-Garonne). Il rallia rapidement la Résistance. En 1942, il fit la connaissance de Violette Nahoum, une juive parisienne qui avait quitté la capitale avec ses parents et son frère pour se réfugier à Toulouse. Les jeunes gens sympathisèrent. Jean-François procura de faux papiers aux Nahoum et trouva une famille prête à les accueillir. A plusieurs reprises il les avertit qu’une rafle était imminente, leur permettant de se sauver à temps. Il prenait ainsi des risques considérables. Plusieurs unités de troupes allemandes étaient stationnées dans la région et une division de SS avait réquisitionné plusieurs logements. En septembre 1943 la situation devint si périlleuse que M. Nahoum décida de tenter de passer en Espagne avec son fils. Jean François les accompagna jusqu’à la frontière, qu’ils franchirent sans encombres. De là, ils se rendirent au Maroc. En mai 1944, devant la multiplication des rafles, Mme Nahoum et sa fille décidèrent de tenter elles aussi de passer en Espagne. Le jeune homme leur trouva un passeur et leur procura de faux laissez-passer leur permettant de séjourner dans la zone frontalière interdite. Puis il accompagna lui même les deux femmes et le passeur. Ils arrivèrent à Lérida en Espagne par des chemins détournés. Là, ils furent mis en prison. Une fois remises en liberté, les deux femmes poursuivirent leur chemin vers le Maroc où M. Nahoum les attendait. Jean-François rallia les Forces Françaises Libres. Après la guerre, il retrouva Violette. Les deux jeunes gens se marièrent et allèrent vivre en Israël.
Le 14 janvier 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean François Marty le titre de Juste parmi les Nations.