Dossier n°3109 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Petrus Henricus Aendekerk

Année de nomination : 1985
Date de naissance : 07/06/1897
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Paris (75000)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Le 14 mai 1941, les Allemands arrêtent Aron Falcman, un tailleur juif parisien, et l’envoient au camp de Pithiviers à Vichy, d’où il sera plus tard déporté à Auschwitz. À l’été 1942, sa fille Berthe est envoyée dans une famille d’accueil en Normandie. Bien qu’elle n’y soit allée qu’un mois, elle y reste et échappe ainsi à la rafle de grande ampleur des Juifs de Paris le 16 juillet 1942. Lorsque la police française vient chercher la mère de Berthe, elle crie qu’elle ne les suivra pas sans sa fille. On lui dit de se calmer et de préparer ses bagages, et qu’on viendra la chercher plus tard. Dès que la police est partie, une amie arrive et l’aide à fuir vers la zone de Vichy en France. Avant de partir, elle demande à Henri Aendekerk de s’occuper de Berthe, et il lui trouve par la suite une famille d’accueil pour s’occuper d’elle. Aendekerk, ou Monsieur Henri comme l’appelait Berthe, était de nationalité belge. Il était marié à Silvy Mincha Braverman, juive polonaise et amie des parents de Berthe. Elle aussi fut arrêtée en juillet 1942. La réaction d’Aendekerk fut de se consacrer au sauvetage des enfants juifs. Outre Berthe Falcman, deux autres enfants furent secourus, dont Lazare Lewin et Herman Przedborski. Lorsqu’au cours de l’hiver 1942-1943, Aenderkerk rendit visite à Berthe à l’adresse de sa famille d’accueil et constata qu’elle était mal traitée, il lui trouva une autre famille d’accueil dans le village de Villeray (Huisne). Au bout d’un certain temps, Berthe tomba malade et dut être hospitalisée. Lorsqu’elle fut rétablie, Aendekerk l’emmena de l’autre côté de la ligne de démarcation séparant les deux parties de la France, où elle rejoignit sa mère le 15 février 1943, date qui coïncidait avec son huitième anniversaire. Après la guerre, Berthe Falcman resta en contact avec « Monsieur Henri », qui vivait à Paris. Après sa retraite, il retourna dans sa Belgique natale.

    Le 5 février 1985, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Petrus Johannes Henri Aendekerk, le titre de Juste parmi les Nations.

    Berthe Falcman l'enfant sauvée

    Berthe Falcman l’enfant sauvée




    Mis à jour il y a 3 mois.