Dossier n°3145 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1987

Paul Isoart

Année de nomination : 1987
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Maire

Edwidge Isoart

Année de nomination : 1987
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Employée des postes
    Localisation Ville : Clans (6420)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Mme Simone Picard (née Dahan)

    Lieux de mémoire


    Allée des Justes à Jérusalem



    Allée des Justes à Paris

    Paul Isoart et sa femme habitaient à Clans-sur-Tinée (Alpes Maritimes). Pendant la guerre, ils acceptèrent la responsabilité d’avertir les quarante-cinq réfugiés juifs qui habitaient la localité et les villages d’alentour sitôt qu’une rafle ou une descente allemande était prévue. Mme Isoart était employée à la poste; son mari et elle étaient assistés dans leur mission par M. Raini, qui était l’un des propriétaires du café-bar de Pont de Clans. Ce dernier était chargé de contacter les Isoart en cas de mouvements suspects de la Gestapo, pouvant indiquer le déclenchement prochain d’un raid sur le secteur. En cas d’alerte, Raini devait appeler Mme Isoart et lui dire « le lait monte ». Au matin du 25 octobre 1943, Raini remarqua une animation inhabituelle dans la région de Pont de Clans, et notamment plusieurs Citroën de la Gestapo se dirigeant vers Clans-sur-Tinée. Il appela immédiatement Mme Isoart, qui s’empressa de téléphoner à tous les Juifs de la ville pour les avertir. Ensuite elle donna à son mari le nom de tous ceux qu’elle n’avait pas pu joindre par téléphone et il se rendit d’une maison à l’autre pour les prévenir. Tous les réfugiés reçurent l’avertissement à temps; malheureusement, un certain nombre d’entre eux, revenus dans leur appartement prendre rapidement quelques vêtements, de la nourriture et des objets de première nécessité, furent arrêtés et déportés. Un peu plus tard, la Gestapo arrêta les Isoart qu’elle accusa d’avoir prévenu les Juifs. Une voisine mariée à un Allemand témoigna en leur faveur et ils furent remis en liberté. Sans se laisser décourager et au mépris du danger, ils continuèrent à prévenir les Juifs pendant tout l’hiver 1943/1944, sauvant ainsi nombre d’entre eux de l’arrestation et de la déportation.

    Le 8 mars 1987, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Paul et Edwige Isoart le titre de Juste parmi les Nations.

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    Articles annexes

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