L'histoire

Raymond Viadieu

Lorsque Raymond Viadieu, commandant de bataillon dans l’armée française, est démobilisé après la défaite, il rentre à Toulouse (Haute-Garonne) et entre dans la Résistance dans l’organisation COMBAT. Il devient la providence de bien des persécutés, dont de nombreux Juifs, et accomplit une série d’exploits qui le rendent célèbre à travers tout le Languedoc sous son nom de guerre, « Vira ».  Son groupe s’était spécialisé dans le sabotage.

Il réussit notamment à mettre la main sur le dossier des lettres de dénonciation à la grande poste de Toulouse destiné à la gestapo et à la milice, ce qui lui a permis de prévenir aussitôt les personnes visées, notamment la famille Folus, leur évitant ainsi l’arrestation, la déportation et une mort certaine. Il leur fournit ainsi qu’à d’autres juifs pourchassés, des fausses cartes d’identité et des cartes d’alimentation.

Le réseau qu’il dirige, lance un raid sur la prison hospice de la Grave, délivrant dix-sept prisonniers, des Juifs pour la plupart, qu’il emmène en camion à son quartier général. Voyant le colonel Madier, un Juif, arrêté dans la rue, Raymond Viadieu saute sur le policier afin de le libérer.

Pendant toute l’occupation il a eu une conduite héroïque, au cours de plusieurs opérations, il sauva au péril de sa vie de nombreux juifs dans des conditions très périlleuses.

Après la Libération, Raymond, officier de la Légion d’honneur fut l’adjoint au maire de Toulouse et délégué aux Sports de 1944 à 1952.

Le 29 avril 1985, Yad Vashem- Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Raymond Viadieu le titre de Juste parmi les Nations.