Dossier n°316 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie-Amédée Folliet

Année de nomination : 1967
Date de naissance : 30/03/1891
Date de décès : 01/01/1984
Profession : Père, curé de la paroisse de saint-Joseph-des-Fins à Annecy
    Localisation Ville : Annecy (74000)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Le père Marie-Amédée Folliet était le curé de la paroisse de St.Joseph des Fins à Annecy en Haute-Savoie. Il faisait également de la Résistance et, sans se soucier des graves dangers qu’il courait, venait en aide aux Juifs, aux réfugiés et à tous les ennemis du régime nazi. Dans leur témoignage après la guerre, deux réfugiés juifs allemands, Élisabeth et Albert Bach, racontent comment, en automne 1942, ils s’étaient enfuis pour échapper à la déportation et étaient arrivés à Annecy. Ils s’étaient adressés au père Marie-Amédée, qui les cacha et les nourrit pendant de nombreux jours, les sauvant ainsi des dénonciateurs toujours à l’affût de Juifs. Les Bach voulaient tenter de passer en Suisse par les sentiers de montagne mais le prêtre les en dissuada car c’était trop périlleux. Il leur trouva un asile dans le village de Nazaire de Bourgogne, un lieu relativement sûr et où ils pouvaient compter sur l’aide de résistants français en cas de besoin. Élisabeth et Albert Bach soulignent encore que le prêtre professait l’amour de la Bible et des Juifs. Il se montrait chaleureux vis-à-vis de ceux qu’il aidait si courageusement et efficacement. Il poursuivit ses activités sans fléchir jusqu’au jour où, comme elles avaient été découvertes, il fut arrêté. Déporté dans un camp de concentration en Allemagne, il tomba gravement malade mais survécut. A son retour en France il passa de longues années à l’hôpital.

    Le 21 février 1967, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné au chanoine Marie-Amédée Folliet le titre de Juste parmi les Nations. 

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