Dossier n°3186 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1985

Marie-Louise (Vacheyroux) Dannequin

Année de nomination : 1985
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : 16 ans

Paul Vacheyroux

Année de nomination : 1985
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Epicier

Valentine Vacheyroux

Année de nomination : 1985
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Epicière
    Localisation Ville : Angoulême (16000)
    Département : Charente
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    L'histoire

    Les Sztybel, des Juifs polonais qui s’étaient installés à Metz, se réfugièrent à Angoulème au début de la guerre. Leur fille Yeta, née en 1940, avait la nationalité française. Ils se lièrent d’amitié avec leurs voisins, les Vacheyroux, qui tenaient une épicerie. Sachant que la police française traquait les Juifs étrangers, les Sztybel s’inquiétaient de ce qu’il adviendrait de Yeta s’ils étaient arrêtés. Les Vacheyroux les rassurèrent : ils s’occuperaient de l’enfant. En 1942, les parents de Yeta furent en effet arrêtés avec la plupart des membres de leur famille, puis déportés vers les camps de l’est. La petite fille fut placée dans un orphelinat. Paul et Valentine Vacheyroux et surtout Marie-Louise, qui avait alors seize ans, continuèrent à s’intéresser à elle, allaient la voir et restaient en contact avec la direction de l’établissement. Sous l’effet de la séparation d’avec sa maman, la santé de Yeta se détériora. Les Vacheyroux, comprenant que l’orphelinat n’était pas une bonne solution pour elle, allèrent la chercher et la ramenèrent chez eux. Choyée et bien soignée, surtout par Marie-Louise, l’enfant se rétablit rapidement. Lorsque la police se mit à traquer aussi les Juifs français, Paul et Valentine, craignant le pire, décidèrent de transférer Yeta en lieu sûr. C’est Marie-Louise qui accompagna la petite en train vers Marthon, le village éloigné où vivait Marjuet, la nourrice de son petit frère. L’adolescente, portant l’enfant dans ses bras, fit trois kilomètres à pied à travers champs pour arriver chez elle. Marjuet accepta d’accueillir Yeta. Les Vacheyroux avaient vu juste : la police ne viendrait pas chercher des Juifs en ce lieu isolé. Yeta vécut paisiblement dans ce refuge jusqu’à la Libération. Pratiquement toute sa famille ayant péri, ses sauveurs voulurent alors l’adopter. Mais leur demande fut refusée et en 1945 Yeta fut placée dans un foyer dirigé par l’Organisation de Secours aux enfants (OSE) puis, en 1948, accueillie par une tante qui vivait à Metz. Lorsqu’elle eut seize ans, Yeta Sztybel reprit contact avec Marie-Louise Vacheyroux, qui avait tant fait pour la sauver, et elles restèrent amies depuis lors.

    Le 27 octobre 1987, Yad Vashem a décerné à Marie-Louise Dannequin, née Vacheyroux, et à Paul et Valentine Vacheyroux ses parents le titre de Juste des Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes