Dossier n°3195D - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1993

Sébastian Steiger

Année de nomination : 1993
Date de naissance : 14/10/1918
Date de décès : 03/07/2012
Profession : Instituteur (au château de la Hille)
    Localisation Ville : Montégut-Plantaurel (9120)
    Département : Ariège
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Au début de l’année 1943, le jeune instituteur Sébastien Steiger fut envoyé de Suisse au Château de la Hille, dans l’Ariège, où la Croix-Rouge suisse avait ouvert un home pour cent enfants juifs. Il enseignait l’arithmétique et le français aux plus jeunes, qu’il emmenait également en promenade. Il leur apprenait des chansons et leur racontait des histoires. Pour beaucoup de ces petits, ce jeune homme d’une vingtaine d’années était quasiment un père adoptif, comme le montrent les témoignages rédigés après la guerre par plusieurs de ses anciens élèves, et notamment Rita Lavi, Esther Hocherman, Frida Wald et Marianne Bolleg. A ce stade, ses activités étaient parfaitement légales et il ne courait aucun risque. Il en fut autrement lorsqu’il vint en aide à Walter Kamel en lui remettant son propre passeport helvétique, après avoir remplacé sa photo par celle du jeune juif. Tandis que Walter se mettait à l’abri en Suisse. Sébastien vécut de nombreux mois sans passeport dans la France occupée. Lorsqu’il voulut rentrer chez lui en Suisse, la police l’arrêta et ne le relâcha qu’après qu’il ait réussi à prouver son identité. Après la guerre, Sébastien Steiger continua à aider les Juifs et fonda une association d’assistance aux enfants. Il a plusieurs fois rendu visite en Israël à ses anciens élèves du Château de la Hille.

    Le 11 mars 1993, Yad Vashem a décerné à Sébastien Steiger le titre de Juste parmi les Nations. 

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