Les Justes
Année de nomination : 1986Gaston Vincent
Année de nomination : 1986Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : directeur d’un home d’enfants
Michel Vincent
Année de nomination : 1986Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : il aida son père, il avait 18 ans
Suzanne (Jacquet) Vincent
Année de nomination : 1986Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice de Home d’enfants du centre d’accueil de l’Amitié Chrétienne
Département : Cantal
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Grand blessé de la guerre 14-18, durant laquelle il avait exercé les fonctions de radio, Gaston Vincent était fils de pasteur baptiste et vivait à Marseille. En 1941, il créa une filiale marseillaise de l’«Amitié chrétienne» fondée tout récemment à Lyon pour venir en aide aux victimes du régime de Vichy. En coopération avec l’œuvre juive de secours aux enfants OSE, Vincent ouvrit à Mazargues (Bouches-du-Rhône) la « Maison d’accueil du Vert Plan ». L’institution abrita sous la responsabilité de Gaston Vincent des enfants juifs que l’OSE parvenait à faire sortir des camps d’internement, en particulier celui de la Tuilerie des Milles, à proximité d’Aix-en-Provence. En août 1942, un ami brigadier de police, Henri Maurin, prévint Vincent de l’imminence d’une rafle de Juifs étrangers. Avec l’aide efficace de son fils aîné Michel, 18 ans, il alerta de nombreuses familles menacées, qui prirent la fuite avant qu’il ne soit trop tard. Le 11 novembre 1942, un général allemand réquisitionna les locaux du Vert Plan. Il fallut improviser en toute hâte l’envoi en lieu sûr des trente enfants juifs qui y étaient hébergés. Revêtus d’uniformes de scouts protestants, les gamins furent convoyés jusqu’à Vic sur Cère (Cantal). Vincent avait organisé le convoi et Michel son fils fit le voyage avec les enfants qui furent accueillis et cachés dans un home installé en hâte dans un bâtiment portant l’enseigne «Touring Hôtel», et dirigé par Suzanne Vincent-Jacquet (q.v.). Gaston Vincent assuma par la suite d’importantes responsabilités dans la Résistance. Capturé par les Allemands, il fut exécuté en juin 1944.
Le 28 janvier 1986, Yad Vashem a décerné à Gaston Vincent et à son fils Michel, le titre de Juste parmi les Nations.
A peine terminées ses études secondaires en 1941, Suzanne Jacquet consacra le plus clair de son temps au service de la filiale marseillaise de l’«Amitié chrétienne». Fondée depuis peu à Lyon, cette association se portait au secours de victimes du régime de Vichy. A Mazargues (Bouches-du-Rhône), son animateur marseillais, Gaston Vincent (q.v.) ouvrit un home, le «Vert Plan», qui hébergea et cacha des enfants juifs qu’on était parvenu à faire sortir des camps d’internement français en zone sud. Le 11 novembre 1942, un général allemand réquisitionna les locaux du Vert Plan. Les enfants furent emmenés en hâte à Vic sur Cère (Cantal). Suzanne Jacquet assuma la responsabilité d’un home improvisé, dans un immeuble portant l’enseigne «Touring Hôtel», où furent placés les enfants, en association avec l’OSE. Cette œuvre juive considérait le home comme un abri transitoire d’où chaque enfant était ensuite convoyé soit vers une famille d’accueil, soit vers un passage clandestin en Suisse. Au Touring Hôtel, Suzanne Jacquet falsifiait également des titres d’identité et initiait à son « art » les aînés de ses pupilles. Hélène Turner, 18 ans, sauvée du camp de Rivesaltes et placée à Vic sur Cère était de ceux-ci. Rescapée in extremis d’une rafle à Périgueux, Ryna Himmelfarb arriva au Touring Hôtel en 1944, alors qu’elle avait 17 ans. Après la guerre, Suzanne épousa le fils de Gaston Vincent, Michel, qui avait convoyé en novembre 1942 les enfants du Vert Plan.
Le 28 janvier 1986, Yad Vashem a décerné à Suzanne Vincent-Jacquet le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
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