Dossier n°3444 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Albert Gau

Année de nomination : 1986
Date de naissance : 10/07/1910
Date de décès : 14/05/1993
Profession : Abbé, aumonier d’un lycée
    Localisation Ville : Carcassonne (11000)
    Département : Aude
    Région : Occitanie

    Lieu porteur de mémoire

    L'histoire

    Abbé Albert Gau

    Abbé Albert Gau

    Pendant l’Occupation, l’abbé Gau était l’aumônier d’un lycée de Carcassonne, dans l’Aude. Vers la fin de 1942, Nicole Bloch, membre de la Sixième, l’organisation clandestine créée par les Eclaireurs Israélites de France, vint demander son aide : il s’agissait de sauver des enfants juifs. Sans se préoccuper du danger, le religieux accepta. Sa tâche était de trouver des familles ou des institutions chrétiennes prêtes à accueillir les enfants. Après la guerre, René Klein, qui lui aussi avait appartenu à La Sixième, témoigna que le prêtre avait jouer de ses contacts avec les fonctionnaires de Vichy pour procurer des cartes d’alimentation et des faux-papiers à des Juifs; il avait également fourni de nombreux faux extraits de naissance et faux certificats de baptême. Pendant toute la guerre, le religieux fit de la Résistance. Il dirigeait à Carcassonne un centre des Jeunesses ouvrières chrétiennes, dont il fit un refuge temporaire : des jeunes juifs venaient y passer quelques jours en attendant leur placement dans un logement permanent. Les Allemands faisaient souvent des descentes dans le centre mais ils ne trouvèrent jamais rien. A plusieurs reprises, le prêtre dut fuir les gendarmes français et la Gestapo. Après la guerre, l’abbé Albert Gau fut élu député et siégea à l’Assemblée Nationale pendant de nombreuses années. Evoquant la visite de Nicole Bloch, il soulignait que ce fut un tournant dans son existence. Dans le cadre de ses activités journalistiques, il publia de nombreux articles contre le fascisme et le nazisme et en faveur de l’Etat d’Israël.

    Le 29 novembre 1986, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à l’abbé Albert Gau, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse – La Dépêche du 17/05/2015

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 3 mois.