Les Justes
Année de nomination : 1986Marius Jolivet
Année de nomination : 1986Date de naissance : 21/10/1906
Date de décès : 25/03/1964
Profession : Prêtre, curé de paroisse
Département : Haute-Savoie
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Le père Marius Jolivet était le curé de la paroisse de Collonges-sous-Salève (Haute-Savoie). Le presbytère était situé tout près de la frontière suisse. Au cours des années 1943 et 1944, des dizaines de réfugiés juifs firent connaissance avec sa maison, dont il avait fait un refuge et un relais sur la route de l’évasion. Les fugitifs passaient chez lui plusieurs heures ou plusieurs jours, en fonction de la situation le long de la frontière. Le curé s’occupait d’eux avec dévouement, ne révélant leur identité à personne, pas même à ses plus proches amis. Il inspectait quotidiennement la frontière, à la recherche du meilleur point de passage, jusqu’à ce que tous ses protégés aient réussi à passer en Suisse. Ses amis de la Résistance, qui travaillaient avec lui pour sauver les Juifs pendant l’Occupation, parlent de lui comme d’un homme hors du commun. Un homme droit et modeste qui, obéissant aux ordres de sa conscience, se consacrait tout entier à aider les autres. de la jeune Eva Stein est restée gravée dans leur mémoire. Cette enfant était la fille de Juifs allemands venus de Hambourg qui s’étaient réfugiés à Lyon (Rhône). Durant les grandes rafles de Juifs du mois d’août 1942, les Stein tentèrent de fuir la ville pour se réfugier dans un village voisin. Tous ne réussirent pas. M. Stein et la petite Eva furent arrêtés et emprisonnés. Affolé, M.Stein se suicida. La Résistance réussit à faire sortir Eva de prison. L’enfant fut d’abord placée dans une pension à Crémieu (Isère), puis dans un établissement pour jeunes filles à Collonges-sous-Salève. Quelques jours plus tard, en avril 1943, le père Jolivet accompagna personnellement Eva en Suisse auprès de sa mère, qui avait réussi à franchir la frontière, ainsi que les autres membres de la famille, grâce à l’aide d’une courageuse jeune femme, Renée Miolane. Le compositeur Léon Algazi fut au nombre des Juifs que le curé aida à passer en Suisse. Le père Jolivet tomba malade et mourut, laissant le souvenir de sa bonté et de son courage.
Le 6 novembre 1986, Yad Vashem a décerné au père Marius Jolivet le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse 13 juillet 2015 07:58:29 | |
Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 30/05/1987 13 juillet 2015 07:58:00 | |
Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 16/05/1987 13 juillet 2015 07:57:17 |