Dossier n°357 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Raymond Carbonnet

Année de nomination : 1967
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Prêtre
    Localisation Ville : Miramas (13140)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

     

    Raymond Carbonnet faisait ses études au séminaire de Fontlongue, dont le directeur était l’évêque Marius Chalve (q.v.). L’établissement était situé à Miramas (Bouches-du-Rhône), à 70 kms environ de Marseille. Pendant l’occupation, Raymond Carbonnet aida plusieurs familles juives à échapper à la gendarmerie et à la Gestapo. Il sauva notamment Israël Salzer, grand-rabbin de Marseille, et Morris et Hélène Berkowitz. Dans sa déposition faite après la guerre, le grand-rabbin raconte que, dans la dernière phase de l’occupation, alors que Miramas était occupée par les Allemands, le danger, pou les Juifs, était à son point culminant. C’est alors qu’il trouva asile au séminaire de Fontlongue. Monseigneur Chalve s’occupa de lui personnellement et lui fournit une fausse carte d’identité; la police locale l’enregistra sous un faux nom avec le séminaire pour adresse. Un peu plus tard, Raymond Carbonnet réussit à le faire passer en Suisse, lui sauvant ainsi la vie. Morris et Hélène Berkowitz, des Juifs belges, passèrent quelques jours cachés au séminaire avec leurs deux jeunes enfants. Raymond Carbonnet les conduisit – à bord d’une charrette à âne – en lieu sûr à Lançon. Ensuite il accompagna les deux jeunes enfants à Toulouse, où il revint un peu plus tard pour en ramener un à la demande de ses parents. Le petit Albert Berkowitz s’attacha à Raymond qu’il appelait « mon frère Raymond ». Après la guerre le religieux alla vivre en Israël, s’installant à Nazareth.

    Le 25 mai 1967, Yad Vashem a décerné au frère Raymond Carbonnet le titre de Juste des Nations.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article