Dossier n°367 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Germaine Ribiere

Année de nomination : 1967
Date de naissance : //
Date de décès : 20/11/1999
Profession : Etudiante, faisait partie du réseau Amitié Chrétienne, puis assistante sociale
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      L'histoire

       

      Ribière Germaine
      Germaine Ribière, jeune étudiante en 1939, habitait chez ses parents à Limoges (Haute-Vienne). Pendant l’Occupation elle interrompit ses études et quitta son foyer pour se consacrer au sauvetage des enfants juifs. Catholique pratiquante, elle fit partie du réseau 2 X, oeuvrant avec les pères Roger Braun (q.v.) et Pierre Chaillet (q.v.) ainsi que Mgr. Jules Saliège (q.v.). Elle avait pour tâche de contacter des familles juives et, avec leur accord, de placer leurs enfants en sécurité dans des institutions et des familles chrétiennes. Beaucoup d’enfants lui durent ainsi la vie. En 1940, la jeune fille alla chercher à Paris les deux enfants de la famille Domb et les ramena avec elle en zone sud, où elle trouva un établissement catholique qui accepta de les cacher. Les enfants y vécurent jusqu’à la fin de l’Occupation. Le 27 janvier 1943, les dirigeants de l’Amitié Chrétienne furent convoqués d’urgence chez le pasteur protestant Roland de Pury (q.v.) à Lyon. On venait d’apprendre que la Gestapo avait installé une souricière au bureau de l’Amitié Chrétienne, rue de Constantine. Or le lendemain jeudi était jour de permanence et des Juifs devaient venir y retirer des faux papiers. Comment les prévenir? Il fut décidé que Germaine, déguisée en femme de ménage, passerait la matinée à nettoyer les escaliers de l’immeuble, ce qui lui permettrait de prévenir un à un les visiteurs. L’opération réussit au delà de toute espérance : aucun Juif ne tomba dans le piège tendu. Un an et demi plus tard, lorsque les troupes alliées libérèrent les camps de concentration d’Allemagne, Germaine Ribière fit partie de l’équipe dirigée par Yves Farge, commissaire de la République à Lyon; pendant plusieurs mois elle aida les survivants à se réinsérer. Germaine reprit ses études et obtint le diplôme d’assistante sociale. Dans le cadre de son travail, et grâce à la confiance que lui accordaient le Père Chaillet et les cercles juifs en France, c’est elle qui fut chargée en 1953 d’aller récupérer Robert et Gérald Finaly, deux orphelins juifs que la directrice de la crèche, qui les avait recueillis pendant la guerre, avait fait baptiser, refusait de rendre à leur famille et avait transférés illégalement dans un couvent espagnol. Elle se rendit en Espagne, localisa les deux enfants et les ramena en France, d’où ils rejoignirent leur oncle et leur tante en Israël. Germaine Ribière s’éteignit à Paris le 20 novembre 1999. Elle avait 82 ans.

      Le 18 juillet 1967, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Germaine Ribière le titre de Juste parmi les Nations. 

      Germaine RIBIERE

      Documents annexes

      Article de presse - Journal des Combattants de 12/1999Article de presse – Journal des Combattants de 12/1999
      8 septembre 2014 08:13:48

      Articles annexes

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