Dossier n°3703 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Pierre Bockel

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 03/10/1914
Date de décès : 13/08/1995
Profession : Monseigneur, séminariste
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Pierre Bockel, en 1944

    Pierre Bockel, en 1944

    Monseigneur Pierre Bockel, qui vivait à Lyon, était membre de la Résistance et prit une part active au sauvetage de plusieurs Juifs. En septembre 1942, il trouva une cachette et procura de faux papiers à la famille Schwed – Alice, son mari et leurs deux enfants – des Juifs qui s’étaient enfuis de Colmar. Leur fils Pierre, étudiant en médecine, fut arrêté par les autorités de Vichy. Faisant appel à ses contacts dans la police française, le prélat le fit remettre en liberté. M. Isaac et sa fille Monique lui doivent également la vie. Après l’assassinat de la femme d’Isaac par la Gestapo, Monseigneur Bockel les envoya chez sa tante, à Crest, dans la Drôme, qui les cacha jusqu’à la fin de l’occupation. En septembre 1943, il donna asile chez lui à Georges Lévy, sa femme et ses beaux-parents, et leur fournit à tous de faux papiers, grâce auxquels ils eurent la vie sauve. Ces actions étaient toutes extrêmement dangereuses pour lui. En 1944, il vint en aide à David Weill, un avocat juif, ainsi qu’à sa femme et leur fillette. Il leur procura des faux papiers au nom de Werle, puis les conduisit à Auch, dans le Gers, au sud-est de la France, où il obtint pour David un poste de secrétaire général et de représentant pour les questions touchant aux réfugiés à la gendarmerie municipale. La famille Weill put ainsi survivre à l’occupation. Jamais le prélat ne demanda la moindre compensation pour une action uniquement motivée par des considérations humanitaires.

    Le 5 septembre 1988, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monseigneur Pierre Bockel le titre de Juste parmi les Nations. 




    Mis à jour il y a 6 mois.