Les Justes
René De Naurois
Année de nomination : 1988Date de naissance : 24/11/1906
Date de décès : 12/01/2006
Profession : Abbé, enseignant aux facultés catholiques de Toulouse
Département : Haute-Garonne
Région : Occitanie
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Pendant la guerre, le père René de Naurois, né en 1906, enseignait dans un institut catholique de Toulouse. Cet homme cultivé, passionné d’astronomie et d’ornithologie, fut, dès le départ, un opposant à la doctrine hitlérienne. Il lutta contre l’Allemagne nazie et se montra actif dans les cercles qui combattaient le régime de Vichy. Il aida aussi de nombreux Juifs persécutés à trouver un asile. Entre autres, il guida lui même une famille de réfugiés juifs allemands vers le salut en Suisse à travers les cols alpins. Le père de Naurois dépendait du diocèse de Toulouse à la tête duquel se trouvait Monseigneur Saliège, premier prélat catholique à s’élever avec véhémence contre la persécution des Juifs et à exhorter le clergé à les secourir. Les Allemands étaient informés de ses activités; en novembre 1942, lorsqu’ils envahirent le sud de la France, la Gestapo se mit à sa recherche. S’il avait été pris, sa mort était certaine, mais il réussit à prendre la fuite et passa en Espagne en décembre de la même année, gagnant ensuite Londres où il rejoignit les Forces françaises libres. C’est ainsi que, le 6 juin 1944, il débarqua en Normandie avec les Alliés. Resté dans l’armée pendant les difficiles mois qui suivirent, il accéda au grade de lieutenant-colonel. Plus tard, il se lia d’amitié avec des Israéliens et visita plusieurs fois Israël. Dans ses mémoires, il évoque ses combats en 1944 et 1945, la Libération et l’épouvantable spectacle des camps de concentration en Allemagne.
Le 26 décembre 1988, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné au père René de Naurois le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – Magazine « La vie » | |
Article de presse – Mémoire René de Naurois | |
Article de presse – Le figaro du 15/01/2006 |