Dossier n°3831 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Micheline Marie-Louise, (dite Topo) Cahen Bellair

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 20/08/1913
Date de décès : 04/01/2006
Profession : assitante sociale à la préfecture de police de Paris
    Localisation Ville : Paris (75013)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Durant l’Occupation Micheline Bellair était assistante sociale au quartier général de la Police à Paris; elle appartenait également aux réseaux clandestins des scouts catholiques. Dans ce contexte elle était en relation avec les réseaux clandestins des Eclaireurs Israélites et leur organisation de sauvetage, la Sixième. De 1942 à 1944, Micheline Bellair procura des faux papiers à des Juifs et leur trouva des refuges au sein de familles adoptives ou d’institutions d’accueil. Esther Papierman (Ashkenazi) n’avait que seize ans lorsqu’elle fut arrêtée avec sa famille alors qu’elle s’apprêtait à passer la ligne de démarcation pour gagner la zone non occupée. Ramenée à Paris, Esther fut placée dans un foyer pour enfants juifs – un établissement connu des autorités -, où se trouvaient d’autres fillettes juives dont les parents avaient été arrêtés ou déportés vers l’est. Par l’intermédiaire de Micheline Bellair, la Sixième pourvut ces jeunes filles de faux papiers, puis l’assistante sociale les plaça une à une dans des familles adoptives. Après leur placement, elle allait rendre visite régulièrement à chacune d’entre elles, leur donnant l’impression qu’elles faisaient toutes partie de sa famille, et déclarant sa sympathie pour la religion juive. Dans le témoignage qu’elle effectua après la guerre, Esther décrivit Micheline Bellair comme « une grande sœur toujours pleine d’optimisme et en même temps, très efficace. Je me souviens que dans les moments des plus grandes restrictions alimentaires, elle trouvait moyen de m’apporter des friandises qui étaient pratiquement introuvables. » Toute cette activité avait été faite sans la moindre contrepartie et Micheline Bellair avait couru les plus grands risques en venant en aide aux Juifs.

    Le 28 mars 1988, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah,  a décerné à Micheline Bellair le titre de Juste parmi les Nations.

    Gilberte Steig, avec le manteau clair, Micheline Bellair 2e à gauche

    Micheline Bellair 1ere à droite

    Micheline Bellair et Gilberte Steig avec des amis

     




    Mis à jour il y a 1 mois.