Les Justes
Jacqueline (Thiercelin) Guillemot
Année de nomination : 1989Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Secrétaire de mairie
Département : Loiret
Région : Centre-Val de Loire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
La secrétaire de mairie de Châteauneuf sur Loire (Loiret), Jacqueline Thiercelin, a abondamment exploité sous l’Occupation la possibilité que lui donnaient à ses fonctions de falsifier l’état-civil de personnes acculées à plonger dans la clandestinité. Elle a protégé de la sorte des réfractaires du STO, des résistants et des Juifs. Sa ferme volonté de saboter la politique des autorités, politique qu’elle jugeait anti-française et illégitime, lui inspira le courage de braver les risques les plus graves. En 1943, sollicitée par des Juifs vivant à Antibes, amis de longue date de ses parents, Jacqueline Thiercelin remania l’identité et l’âge d’Armand Slisonsky, requis alors par le STO. Ce fut ensuite le tour des parents de ce dernier, Robert et Henriette Slisonsky, contraints de fuir Antibes à la fin du mois d’octobre 1943 (voir Puget, Emile et Valentine) pour se soustraire aux poursuites de la Milice. Jacqueline vivait chez ses parents, de même que son frère Robert Thiercelin, très engagé dans la Résistance active. Elle y accueillit Armand Slisonsky avec la même générosité qu’elle mettait à délivrer de fausses pièces d’état-civil, sans contrepartie. Mais, au printemps de 1944, la Gestapo opéra une descente chez les Thiercelin, où elle parvint à capturer Robert, qui fut rapidement déporté au camp de Dora. Heureusement le jeune résistant survécut au régime infernal de ce camp, et il réussit une évasion d’une incroyable audace en avril 1945.
Le 9 février 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Jacqueline Guillemot née Thiercelin, le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
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