Dossier n°3875 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Lucienne (Detiche) Wisberg

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 24/05/1903
Date de décès : 07/09/1991
Profession : Directrice d’un grand magasin
    Localisation Ville : Châtillon-sur-Indre (36700)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Lucienne Wisberg
    Lucienne Solange Detiche, jeune veuve mère d’une petite fille, vivait à Tours (Indre-et-Loire). Elle était la directrice d’un grand magasin à Châtillon sur Indre. Sa maison se situait à proximité de la ligne de démarcation, et elle en fit un asile pour de nombreux Juifs qui s’y cachèrent en attendant de pouvoir passer en zone sud. Elle cacha aussi des Juifs dans son magasin. Elle trouvait aux fugitifs des guides de confiance, chose rare à l’époque. Le poste de contrôle sur la ligne était à Bléré et Solange accompagnait ses protégés aussi loin qu’elle le pouvait sans attirer l’attention, puis les remettait aux mains du passeur et, de loin, surveillait les événements pour s’assurer que tout allait bien. La région était patrouillée jour et nuit mais l’absence de barbelés facilitait le passage. La jeune femme prenait pourtant d’énormes risques. Elle escorta un jour les Miller jusqu’à la gare : or leur carte d’identité portait le tampon « Juif » et l’un des nombreux policiers en faction aurait pu les contrôler et les arrêter. Courageusement, et sans aucune contrepartie, elle aida notamment Léon et Marguerite Lande, le docteur Jean Miller et sa femme, Sophie Glueckin et son mari ainsi que le docteur Félix Wisberg. Elle épousa ce dernier le 21 août 1944, au lendemain de la Libération. Dans leurs témoignages après la guerre, tous ont souligné son courage et son sang-froid.

    Le 31 mai 1988, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Lucienne Solange Wisberg le titre de Juste parmi les Nations. 

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