Dossier n°3901 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Dominique Brondolo

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 01/11/1912
Date de décès : 23/05/1999
Profession : Cuisinier

Suzanne (Aumaitre) Brondolo

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 01/10/1910
Date de décès : 13/08/2000
Profession : Serveuse dans un restaurant
    Localisation Ville : Nice (6000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Dominique Brondolo était cuisinier dans un restaurant populaire de Nice (Alpes Maritimes). Suzanne, alors sa fiancée, y était serveuse. Les jeunes gens habitaient un petit appartement de deux pièces à proximité. Lorsque les Allemands entrèrent dans la ville et que la Gestapo commença à persécuter les Juifs, M. Livchitz, propriétaire d’une bijouterie où Dominique venait parfois, lui demanda de cacher sa famille. Il accepta et c’est ainsi que pendant plusieurs semaines, en septembre 1943, sept personnes trouvèrent refuge dans l’une des deux petites pièces : Monsieur et Madame Lokshin et leurs deux filles, Rosita et Sophie, laquelle était la femme du bijoutier, et les deux enfants du couple, Jacques, sept ans, et Danielle, un an. Tous habitaient à Nice. Craignant les dénonciations de voisins et ne connaissant que trop les risques, Dominique et Suzanne laissaient les volets fermés à longueur de journée. Plus la présence des réfugiés se prolongeait, plus le danger augmentait, d’autant que Suzanne faisait la navette du restaurant à l’appartement avec les repas de ses sept « locataires ». Aussi les jeunes gens leur trouvèrent une nouvelle cachette dans une zone rurale. Pour éviter les patrouilles allemandes et les miliciens français qui surveillaient la gare, les Juifs furent conduits un par un en sûreté. Dominique et Suzanne se marièrent après la guerre et restèrent en contact étroit avec ceux qu’ils avaient sauvés.

    Le 13 juin 1988, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Dominique et Suzanne Brondolo le titre de Juste parmi les Nations.

     

    1988,  de gauche à droite Suzanne et Dominique Brondolo, et la famille LIvchitz

    Août 1987 , Jacky avec Suzanne et Dominque BRONDOLO

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article