Dossier n°3902 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Joseph Fisera

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 04/06/1912
Date de décès : 09/01/2005
Profession : Etudiant,engagé dans l’armée tchécoslovaque en France, employé à la mission diplomatique tchécoslovaque (accueil de réfugiés), fondateur d’un home la maison Chrétienne pour enfants MACE
    Localisation Ville : Vence (06140)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    M. Joseph Fisera tenant un enfant dans ses bras. Photo prise en 1945 au château d'Ecouis après l'évacuation du "petit camp de Buchenwald" camp des jeunes destinés aux "expériences" nazies sur des frères d'une même famille

    M. Joseph Fisera tenant un enfant dans ses bras. Photo prise en 1945 au château d’Ecouis après l’évacuation du « petit camp de Buchenwald » camp des jeunes destinés aux « expériences » nazies sur des frères d’une même famille

    Né en Tchécoslovaquie, étudiant à Paris en 1939, Joseph Fisera s’engagea dans l’armée tchécoslovaque en France dès le début de la guerre. Après la défaite, la mission diplomatique lui confia un travail d’accueil de réfugiés à Marseille. Il fut très vite confronté à la dure condition des internés dans les camps du Sud de la France. Il réussit à se faire remettre les enfants de nationalité tchécoslovaque, après avoir ouvert à Vence dans les Alpes-Maritimes un vaste home : la Maison d’Accueil Chrétienne pour Enfants (MACE).

    Une fillette juive de 9 ans, Marthe Levai se rappelle comment en juin 1941, elle a quitté sous la conduite de Joseph Fisera le camp de Rivesaltes où elle était internée avec ses parents. Quelques mois plus tard, les parents de Marthe s’évadèrent de Rivesaltes et Joseph Fisera les accueillit à Vence. Parmi les enfants de la MACE, Marthe retrouva Judith Sachs et ses trois frères qui avaient été également internés à Rivesaltes.

    Joseph Fisera fabriqua de prétendus certificats d’appartenance à la nationalité tchécoslovaque en faveur d’enfants juifs internés qui, de cette manière, lui étaient confiés. Il a coopéré avec le personnel de l’organisation juive, l’OSE, dans les camps d’internement et sauvé plusieurs dizaines d’enfants juifs. A Vence, ils étaient inscrits comme étant de confession protestante.

    En septembre 1942, Ida Wetzel et son mari Samuel, arrêtés à Nice pour être déportés, furent pris en charge par Joseph Fisera grâce à son courage et son aplomb et furent intégrés au personnel de la MACE. Lors de l’invasion de la zone d’occupation italienne par les allemands en septembre 1943, Joseph Fisera eut la présence d’esprit et l’audace de faire replier à temps tout le home de Vence à Saint-Agnant dans la Creuse.

    Très actif dans la Résistance, il fut arrêté par les Allemands le 29 octobre 1943 et torturé. Tous les enfants et adultes recueillis par Joseph Fisera eurent la vie sauve et rejoignirent leur milieu d’origine.

    le 13 juin 1988,  Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Joseph Fisera, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    ONAC Lettre d'information des anciens combattants 2005ONAC Lettre d’information des anciens combattants 2005

    Les médias externes :







    Mis à jour il y a 11 mois.