Dossier n°3904 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Dominique Elichiry

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 05/04/1882
Date de décès : 24/01/1956
Profession : Fermier
    Localisation Ville : Ostabat-Asme (64120)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 29 Mai 1989

      L'histoire

      Dominique Elichiry
      La ligne de démarcation séparant le nord de la France occupé, du sud contrôlé par Vichy traversait les terres de la ferme de Dominique Elichiry à Ostabat (Pyrénées-Atlantiques). Le fermier avait reçu des Allemands une autorisation spéciale lui permettant de passer d’une zone à l’autre pour travailler dans ses champs. Il s’en servit pour aider la famille Hayem à franchir la ligne de démarcation et gagner la zone libre. Avant l’Occupation, cette famille juive qui comptait trois petits enfants vivait à Vincennes près de Paris. Ils avaient fait la connaissance de Marguerite Elichiry, fille de Dominique, qui travaillait là. Au début de l’année 1941, apprenant que les Hayem voulaient se sauver en zone libre, Marguerite leur suggéra de se rendre chez ses parents à Ostabat pour leur demander leur aide. Lors de l’arrivée des Hayem fin février, le domaine des Elichiry grouillait de soldats allemands qui effectuaient une manoeuvre d’entrainement de 48 heures. Dominique cacha les fugitifs à la ferme pendant ces deux jours, en dépit de l’énorme danger. Après le départ des Allemands, le fermier installa toute la famille sur une charrette tirée par un cheval, la dissimula sous quantité de branchages et la fit passer sans encombre en zone libre. Les Hayem trouvèrent refuge dans le sud de la France, où ils vécurent jusqu’à la fin de l’Occupation.

      Il était absolument interdit de franchir la ligne de démarcation sans autorisation. Les Allemands la patrouillaient sur toute sa longueur pour prévenir toute tentative de passage. Plus d’un passeur pris avec les réfugiés qu’il escortait fut arrêté et déporté vers les camps de l’est; plusieurs furent exécutés. Dominique Elichiry avait pris d’énormes risques pour lui et pour sa famille, sans chercher d’autre récompense que la satisfaction du devoir accompli.

      Le 14 novembre 1988, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Dominique Elichiry le titre de Juste parmi les Nations. 

      Dominique Elichiry et son épouse

      Documents annexes

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      Articles annexes

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