Dossier n°3925 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Eugène Marquet

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 10/03/1870
Date de décès : 18/03/1953
Profession : Prêtre
    Localisation Ville : Annemasse (74100)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Pendant l’Occupation, de nombreux Juifs en butte aux persécutions tentèrent de trouver refuge en Espagne ou en Suisse. Une filière d’évasion conduisait d’Annemasse (Haute-Savoie) à Genève. Elle s’appuyait sur un réseau local qui hébergeait temporairement les fugitifs avant de les aider à passer en Suisse. Le réseau regroupait de nombreux prêtres et pasteurs, des résistants et des habitants de la région. Le père Eugène Marquet, curé de la paroisse de St. André d’Annemasse, était particulièrement actif. Au mépris du danger, il était toujours prêt à aider et trouvait toujours un logis pour les Juifs qui, individuellement ou en groupes, avaient recours à lui. Quand il ne pouvait les placer chez des paysans des environs, il les accueillait au presbytère, où il les cachait parfois pendant des semaines et, malgré les difficultés de l’époque, leur apportait de quoi manger. Parfois, c’était le curé lui même qui, seul ou avec d’autres religieux, accompagnait les fugitifs à la frontière la nuit tombée. Il sauva ainsi la vie de nombreux juifs et notamment de Raphaël Plato et de Kurt Heilbronner, qui avaient déjà tenté en vain de passer en Suisse; de Herman Rosenman et de sa famille, Berta Aronson et sa famille, Erika Stevens et son mari. Le père Eugène Marquet risquait constamment sa vie dans une région qui fourmillait d’Allemands. Il ne chercha jamais la moindre récompense.

    Le 7 septembre 1988, Yad Vashem a décerné au père Eugène Marquet le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article