Dossier n°3973 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jeanne Barnier

Année de nomination : 1988
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Secrétaire de mairie
    Localisation Ville : Dieulefit (26220)
    Département : Drôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Jeanne Barnier

    Jeanne Barnier

    Jeanne Barnier était une jeune employée à la mairie de Dieulefit, petite ville de la Drôme. Pendant la guerre, les 4 500 habitants de la localité hébergèrent près de 1 500 réfugiés, dont de nombreux Juifs. Pendant une longue période, la jeune femme, de son propre chef, fournit des faux papiers aux réfugiés juifs. Elle courait un risque d’autant plus grand, par ces actions audacieuses et en travaillant avec deux écoles locales pour y faire accepter des enfants juifs que le maire était un partisan du régime de Vichy. Après la guerre, nombre de Juifs qui étaient arrivés à Dieulefit dans les années 1942-43 – et qui avaient survécu – se souvinrent avoir reçu de Jeanne Barnier des faux papiers. Lucienne Samuel, militante de l’organisation clandestine juive La Sixième raconta que la jeune femme lui avait donné une carte d’identité à son nom à elle (Jeanne Barnier), un extrait de naissance et un certificat de baptème. Les efforts de la courageuse employée ne se relâchèrent pas lorsque les Allemands envahirent la région, bien que le risque couru par les Juifs et ceux qui les aidaient fut devenu considérable. Lors de la cérémonie au cours de laquelle elle se vit conférer la médaille de Juste des Nations, elle déclara : « Durant cette période, nous avons voulu refuser l’injustice et le crime et répondre à la haine par l’amour de notre prochain et le respect de sa dignité. Rien ne s’est fait sans hésitation, ni lutte, ni faiblesse, ni crainte, ni peur. »

    Le 30 juin 1988, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Jeanne Barnier, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse – Le Monde du 10/07/1987



    Mis à jour il y a 2 mois.