Dossier n°3976 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Madeleine Denis

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 04/10/1890
Date de décès : 09/10/1969
Profession : Professeur d’anglais
    Localisation Ville : Paris (75006)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Madeleine Denis était professeur d’anglais au lycée Victor Hugo, à Paris, et habitait à l’Institut des Etudes Slaves. Au mois de novembre 1942 l’une de ses élèves, la petite Hélène Waksberg, une réfugiée juive de Pologne qui vivait à Paris avec sa soeur et ses parents, vint lui parler. La fillette en détresse expliqua que sa famille, qui ne se sentait plus en sécurité depuis les grandes rafles du mois de juillet qui avaient été suivies de la déportation des Juifs vers une destination inconnue, avait cherché en vain à passer en zone libre. Madeleine offrit immédiatement d’accueillir chez elle la fillette. Personne au lycée – ni enseignants ni élèves – n’imaginait que leur professeur d’anglais Madeleine Denis, fille de l’illustre historien Ernest Denis, hébergeait une élève. Pour ne pas attirer l’attention, Madeleine traitait Hélène en classe comme si elle était une élève comme les autres, et elles rentraient à la maison chacune de son côté. Pourtant, le professeur risquait sa vie. Certes, Hélène ne fréquentait guère ses camarades, mais certaines d’entre elles auraient pu se rappeler que quelques mois auparavant l’enfant avait porté l’étoile jaune. Les parents de la fillette, qui quittaient de temps en temps leur cachette parisienne (voir Béchard) pour venir la voir, représentaient une autre source de danger : s’ils avaient été suivis, la jeune enseignante risquait l’arrestation et peut-être la mort. Pendant toute cette période elle s’occupa d’Hélène avec dévouement, veillant à tout ses besoins. La nécessité de garder le secret le plus absolu – la découverte par un collègue ou un élève aurait été catastrophique – imposait des contraintes quotidiennes. Madeleine Denis donna asile à Hélène Waksberg pendant près de dix-huit mois, sans jamais chercher la moindre rétribution pour ses efforts.

    Le 30 octobre 1988, Yad Vashem a décerné à Madeleine Denis le titre de Juste des Nations.

     

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