Dossier n°3980 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Paul Vergara

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 10/04/1883
Date de décès : 17/04/1965
Profession : Pasteur de l’Oratoire du Louvre

Marcelle Vergara Roberty

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 27/08/1885
Date de décès : 22/11/1969
Profession : Femme au foyer
    Localisation Ville : Paris (75001)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 27 Avril 1992

      L'histoire

      Pasteur Paul Vergara

      Paul Vergara était le pasteur de l’Oratoire du Louvre à Paris. Pendant l’occupation, sa femme Marcelle et lui-même se dépensèrent sans compter pour sauver des juifs. Ils hébergeaient temporairement des enfants chez eux, en envoyaient d’autres en lieu sûr et procuraient de faux papiers d’identité à des juifs pourchassés. Le pasteur avait mobilisé les fidèles de sa paroisse pour cette œuvre de salut. Daniel et Hanna Waxberg, des émigrés de Pologne, et leurs enfants eurent la vie sauve grâce au pasteur et à sa femme.  Le 14 mars 1942, Daniel Waxberg, s’enfuit du camp de Pithiviers où il était  interné depuis un an. En juillet 1942, caché dans l’appartement d’un client de longue date de peur d’être arrêté, il tenta sans succès de passer en zone sud avec sa famille et dut revenir dans sa cachette. Sa fille Hélène Waxberg en parla à son professeur d’anglais qui adressa la famille au pasteur Vergara. Ce dernier contacta les Béchard qui, à sa demande, louèrent un appartement destiné aux Waxberg à Paris dans le XVIII ème arrondissement, et leur procurèrent de faux papiers. Ils y vécurent sans être inquiétés jusqu’à la fin de la guerre.

      Le 12 février 1943, le pasteur et son assistante Marcelle Guillemot (nommée Juste en 1989) distribuèrent aux fidèles une circulaire leur demandant de se présenter le lendemain aux bureaux de l’UGIF pour faire sortir un enfant juif pendant une journée. Soixante-trois enfants de trois à dix-huit ans dont les parents avaient été arrêtés ne retournèrent pas dans le home de l’UGIF mais furent rassemblés dans les locaux du patronage dirigé par le pasteur. Le 16 février, la Gestapo le découvrit et envoya des agents dans ces locaux mais Marcelle Guillemot réussit leur évasion. Mais Marcelle Vergara fut arrêtée peu après par la Gestapo et internée à la prison de Fresnes. Les Vergara avaient ainsi orchestré une opération qui sauva soixante-trois enfants juifs.

      Le 30 août 1988, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné au pasteur Paul Vergara et à sa femme Marcelle le titre de Juste parmi les Nations.

       

      27 avril 1992 cérémonie

      27 avril 1992 cérémonie à Yad Vashem

      Exposition numérique, Les Justes parmi les Nations de Paris