Dossier n°4011 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Lily Boît Russier

Année de nomination : 1988
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Elie Russier

Année de nomination : 1988
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Propriétaire de la pension de famille « Le Côteau fleuri »

Marie Russier

Année de nomination : 1988
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Propriétaire de la pension de famille « Le Côteau fleuri »
    Localisation Ville : Le Chambon-sur-Lignon (43400)
    Département : Haute-Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Les propriétaires de la pension de famille « Le Coteau Fleuri » au Chambon sur Lignon (Haute-Loire), Elie et Marie Russier résidaient avec Lily, leur fille, dans une maisonnette contiguë. Pendant l’Occupation, ils mirent leur établissement au service de la CIMADE. Des équipes de cette œuvre protestante opéraient dans les camps d’internement du sud-ouest où le régime de Vichy avait interné des dizaines de milliers de juifs. Les volontaires de la CIMADE s’employaient à soulager les misères les plus criantes et réussirent même à obtenir des « congés non libérables » en faveur d’un certain nombre d’internés juifs, des personnes âgées pour la plupart. Plus de 80 d’entre eux, ainsi soustraits aux camps de Gurs et de Rivesaltes furent hébergés au Coteau Fleuri. Au mois d’août 1942, la gendarmerie reçut l’ordre de transférer ces personnes « non libérables » dans les camps d’internement, en vue de leur déportation. L’une d’entre elles, Hilda Hillebrand, la plus jeune des pensionnaires du Coteau Fleuri à cette époque, a raconté comment les Russier avaient préalablement ménagé un abri, chez des Chambonnais pour les uns, dans la nature pour d’autres, pour la durée de l’ »état d’alerte ». Certes il n’y avait guère de risque de dénonciation dans cette cité si hospitalière pour les Juifs, mais Lily Russier et ses parents s’exposaient à de lourdes sanctions de la part des autorités. Les gendarmes trouvèrent donc la pension vide de ses résidents, et les Russier dépensèrent des trésors d’imagination pour expliquer l’absence des uns et des autres. Après la guerre, Hilda Hillebrand et plusieurs de ses compagnons juifs sauvés au Coteau Fleuri ont longtemps entretenu des liens d’amitié avec le couple Russier et Lily, devenue Madame Boît.

    Le 26 décembre 1988, Yad Vashem a décerné à Elie et Marie Russier et à Lily Boît, le titre de Juste des Nations.

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