Dossier n°4039 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Raymonde Dayan Thomas

Année de nomination : 1988
Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession : Secrétaire

Localisation Ville : Le Blanc (36300)
Département : Indre
Région : Centre-Val de Loire

L'histoire

Raymonde Thomas habitait Paris et Ă©tait la secrĂ©taire d’Yvon Dayan, qui Ă©tait juif. Lorsque la ville fut occupĂ©e par les Allemands, Raymonde offrit son aide Ă  son patron dĂ©sormais en danger. Elle l’aida Ă  passer en zone sud et l’accompagna chez ses parents qui habitaient Le Blanc, dans l’Indre. Plus tard, elle vint aussi en aide Ă  la famille Gozland, apparentĂ©e Ă  d’Yvon Dayan, après l’arrestation du chef de famille et sa dĂ©portation en 1943. Par miracle, Mme Gozland et ses deux enfants n’avaient pas Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s, mais ils avaient reçu l’ordre de ne pas quitter l’appartement jusqu’au lendemain. Dès le dĂ©part des policiers, madame Gozland s’enfuit avec les enfants sans prendre le temps d’emporter quoi que ce soit. Elle rĂ©ussit Ă  arriver Ă  Le Blanc oĂą elle comptait retrouver Yvon Dayan, l’oncle des enfants. Raymonde Thomas les accueillit chaleureusement, leur donna de quoi manger et des vĂŞtements et leur trouva un logement, chez des amis, dans le petit village de Belabre. Elle leur fournit Ă©galement des bicyclettes pour le trajet. Lorsque les Gozland furent installĂ©s Ă  Belabre, la jeune femme continua Ă  aller les voir et leur apporta de l’argent envoyĂ© par leur oncle. Un peu plus tard, la situation s’Ă©tant aggravĂ©e, la famille partit se cacher dans un autre village, Prissac, oĂą elle Ă©tait plus en sĂ©curitĂ©. Dans leur tĂ©moignage après la guerre, les Gozland soulignèrent que Raymonde avait Ă©tĂ© mue par son respect de l’ĂŞtre humain et sa haine du racisme et de l’injustice : « Nous devons la vie Ă  Raymonde, elle nous a sauvĂ©s tous les quatre sans jamais avoir peur, ni hĂ©siter devant les dangers que cela comportait. » dĂ©clarèrent-ils. Raymonde Thomas Ă©pousa Yvon Dayan après la guerre.

Le 26 décembre 1988, Yad Vashem a décerné à Raymonde Dayan-Thomas le titre de Juste des Nations.

Documents annexes

Aucun document

Articles annexes

Aucun autre article