Dossier n°4072 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1989

Gaston Martin

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : 16/09/1989
Profession : Pasteur

Simone Martin

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : mère d’un nourrisson
    Localisation Ville : Saint-Germain-de-Calberte (48370)
    Département : Lozère
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Le pasteur Gaston-Charles Martin vivait avec Simone son épouse à St-Germain de Calberte (Lozère) sur le plateau cévenol. De nombreux Juifs trouvèrent refuge dans les villages isolés de cette région montagneuse. Toutefois, lorsque les Allemands occupèrent la totalité de la France en novembre 1942, leur situation devint périlleuse. A partir de 1943, les rafles de Juifs se multiplièrent à St. Germain et dans ses environs. Le pasteur et sa femme, conscients du grand danger qui menaçait les Juifs, firent de leur mieux pour les aider. Le pasteur fit appel à toute son autorité spirituelle pour convaincre ses paroissiens d’accueillir les fugitifs. Sylvie Landau, qui était arrivée dans le village avec ses parents en 1942, avait trouvé refuge chez Paul Tinel (q.v.). Mais les Landau durent s’enfuir à nouveau en 1943 devant la multiplication des rafles. Sylvie fut alors hébergée par les Martin. Ils prenaient d’autant plus de risques que les habitants du village savaient que la jeune juive se cachait chez le pasteur. Gaston-Charles et Simone, qui avaient un bébé, s’occupèrent de Sylvie avec chaleur et compassion. Le pasteur offrit spontanément son assistance à d’autres Juifs, François Gins et sa famille, qu’il secourut jusqu’à la fin de l’Occupation en août 1944. Son épouse et lui hébergèrent des membres de la famille de Georges Bernheim, qui étaient menacés d’arrestation. Georges Bernheim, qui dirigeait la scierie du village, rapporta plus tard que le pasteur et sa femme avaient sauvé des dizaines de jeunes en leur trouvant des cachettes chez les gens du village. Gaston-Charles et Simone Martin n’hésitaient pas à faire don de leurs rations alimentaires aux personnes dans le besoin.

    Le 6 septembre 1986, Yad Vashem a décerné au pasteur Gaston-Charles Martin et à son épouse Simone, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Pasteur Gaston Charles MARTIN

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article