Les Justes
Fernande (Riols) Durand
Année de nomination : 1989Date de naissance : 17/09/1904
Date de décès : 20/12/1997
Profession : Propriétaire d’un magasin de confiserie
Raoul Durand
Année de nomination : 1989Date de naissance : 26/04/1900
Date de décès : 02/07/1975
Profession : Propriétaire d’un magasin de confiserie
Département : Tarn
Région : Occitanie
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Raoul et Fernande Durand-Riols habitaient Lacaune dans le Tarn. Vers la fin de l’année 1943, les groupes de maquisards se multipliaient dans la région; certains étaient composés de Juifs. Les Durand-Riols habitaient au dessus de leur magasin de confiserie. Ils soutenaient la Résistance et donnaient parfois asile à des militants clandestins en fuite. Grâce à leur radio, ils informaient le maquis des mouvements de la police de Vichy et des soldats allemands. Ils aidaient aussi les Juifs. Un certain nombre de familles juives, arrivées en France avant la guerre mais qui n’avaient pas la nationalité française, avaient été assignées à résidence à Lacaune par les autorités françaises. Elles faisaient l’objet d’une surveillance constante et devaient se présenter chaque semaine à la gendarmerie. En août 1942, de nombreux Juifs furent arrêtés et internés dans les camps de concentration de St.Sulpice-la-Pointe (petit camp situé à environ cinquante kilomètres à l’ouest de Lacaune) et de Gurs. Les Durand-Riols délivrèrent des certificats d’hébergement grâce auxquels quelques-uns des internés furent libérés. Ils ne réussirent pas à sauver Marguerite Stein, qui leur avait demandé de l’aide, mais purent faire sortir de Gurs Amélia Wetscher, laquelle parvint alors à faire sortir du camp le reste de sa famille. Fernande Durand-Riols prêta sa propre carte d’identité à Fanny Maarkshied pour lui permettre de poursuivre ses études à l’université de Toulouse. Courageusement, le couple accepta des mains du rabbin Grossman , qui était lui aussi réfugié à Lacaune, les clés de la synagogue locale. Avant de s’enfuir, il remit aux Durand-Riols une lettre rédigée en hébreu et en français les priant, si cela se révélait nécessaire, d’en retirer les Rouleaux de la Torah, afin de les préserver de la destruction. Et de fait Fernande alla les chercher dans la synagogue et les cacha plusieurs mois chez elle. Après la guerre les rescapés continuèrent à correspondre avec Fernande, dont, entre-temps, le mari était décédé.
Le 5 mars 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Raoul et Fernande Durand-Riols le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – La Dépêche du Midi | |
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