Les Justes
Année de nomination : 1989Henriette Bordier
Année de nomination : 1989Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Employée de mairie, service chargé de délivrer les cartes d’alimentation
Département : Paris
Région : Île-de-France
Lieu de mémoire
Personnes sauvées
L'histoire
Henriette Bordier travaillait dans l’atelier de tricot de la famille Golicki à Paris; la fuite des propriétaires à l’arrivée des Allemands entraîna la fermeture de l’entreprise. Henriette trouva du travail à la mairie, au service chargé de délivrer les cartes d’alimentation. Lors des grandes rafles de Juifs à Paris en juillet 1942, elle abrita deux juives polonaises qui avaient travaillé avec elle dans l’atelier de tricot : Régina Waisman, dont le mari était prisonnier de guerre, et Dora Kiefinger. Peu de temps après, Régina Waisman quitta sa cachette pour rentrer chez elle prendre quelques objets. Arrêtée en route, elle fut conduite au Vel d’Hiv, où tous les Juifs précédemment arrêtés étaient réunis en attente de leur déportation. Apprenant le sort de son amie, Henriette Bordier se rendit courageusement au Vel d’Hiv et chercha à obtenir la remise en liberté de Régina. Ses efforts furent vains; déportée dans un camp de concentration à l’est, la jeune femme y mourut. Henriette continua à envoyer au mari de Régina, toujours prisonnier de guerre, des colis de nourriture. Dora Kiefinger resta cachée chez elle jusqu’à la Libération. Henriette veillait avec bonté à tout ses besoins. A sa demande, elle portait des colis de nourriture aux personnes incarcérées au camp de Saint Denis, se servant de cartes d’alimentation qu’elle s’attribuait à cet effet. Plus tard Henriette Bordier rallia la résistance et, selon plusieurs témoignages, sauva encore d’autres Juifs.
Le 5 mars 1989, Yad Vashem a décerné à Henriette Bordier le titre de Juste des Nations.
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