Les Justes
Année de nomination : 1989Georges Guichard
Année de nomination : 1989Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession : Enseignant
Marie Guichard
Année de nomination : 1989Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession : Enseignante
Département : Haute-Garonne
Région : Occitanie
L'histoire
Georges Guichard Ă©tait enseignant; il habitait Barbazan (Haute-Garonne). Jules Wertheimer vivait Ă©galement Ă Barbazan avec sa femme, Fanny, et ses vieux parents; cette famille de Juifs allemands Ă©tait venue se rĂ©fugier en France. ArrĂŞtĂ© le 16 aoĂ»t 1942 avec une trentaine d’autres Juifs, Jules Wertheimer rĂ©ussit Ă Ă©chapper aux gendarmes de Luchon. Les autres furent dĂ©portĂ©s dans les camps de la mort. Le soir de son Ă©vasion, Jules, rentrĂ© chez lui, reçut la visite de Georges Guichard, qui avait appris ce qui c’Ă©tait passĂ©, et venait lui offrir asile, Ă lui et Ă sa famille, jusqu’Ă la fin de la vague d’arrestations. Il logea les Wertheimer chez des amis et chez sa belle-mère oĂą ils passèrent la nuit sans ĂŞtre inquiĂ©tĂ©s. Quelques mois plus tard, le 15 dĂ©cembre 1942, les gendarmes de Barbazan demandèrent Ă toute la famille de se prĂ©senter sous vingt-quatre heures Ă un soi-disant « centre de rassemblement » Ă Salies-du-Salat. Georges Guichard et son Ă©pouse Marie leur offrirent immĂ©diatement de se rĂ©fugier dans leur appartement de Lodes, oĂą ils enseignaient tous deux. Les Wertheimer prirent donc le train en partance pour Salies-du-Salat, mais en descendirent Ă Montrejeau, soit Ă mi-chemin de leur destination. Puis Ă pied, ils gagnèrent Lodes, distant d’une vingtaine de kilomètres. La femme de Jules Ă©tait enceinte de six mois et ses parents avaient plus de soixante-dix ans. Ils arrivèrent Ă©puisĂ©s chez les Guichard, dont l’appartement se trouvait au dessus des salles de classe de l’Ă©cole. Ils y demeurèrent une semaine, gardant le silence le plus complet pour ne pas ĂŞtre entendus par les Ă©lèves. Georges Guichard les transfĂ©ra ensuite chez Louis Ramel (q.v), le secrĂ©taire de mairie de la commune. Ils y vĂ©curent environ deux mois. Pendant ce temps, Georges Guichard et Henri Ramel leur cherchaient fiĂ©vreusement un logement plus sĂ»r, car Fanny Wertheimer Ă©tait presqu’Ă terme. Ils finirent pas trouver une ferme abandonnĂ©e, suffisamment Ă l’Ă©cart pour servir d’asile, mais dĂ©pourvue d’Ă©lectricitĂ© et d’eau courante. Les fugitifs, qui avaient Ă©tĂ© munis de faux papiers et de cartes d’alimentation par Ramel et Guichard, s’y installèrent. Lorsque Fanny fut sur le point d’accoucher, Georges Guichard partit Ă bicyclette, par une nuit d’hiver enneigĂ©e, chercher une sage-femme Ă Saint Gaudens, Ă quinze kilomètres de lĂ . Fanny eut une petite fille. Les Wertheimer se faisaient passer pour des rĂ©fugiĂ©s français venus d’Alsace. Ils effectuaient de menus travaux chez les fermiers des environs. Seuls leurs sauveurs savaient qu’ils Ă©taient juifs. Les fugitifs partaient se cacher dans la forĂŞt quand ils Ă©taient avertis d’une opĂ©ration de police dans la rĂ©gion. Ils arrivèrent Ă tenir bon ainsi juqu’Ă la LibĂ©ration de la rĂ©gion, en aoĂ»t 1944. Les Wertheimer et les Guichard restèrent très liĂ©s et Eveline, la seconde fille des Wertheimer, Ă©pousa plus tard le fils Guichard.
Le 7 mai 1989, Yad Vashem a décerné à Georges et Marie Guichard le titre de Juste parmi les Nations.
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