Dossier n°4161A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1989

Marie (Palanchon) Ramel

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 15/02/1904
Date de décès : 22/03/1982
Profession : Tisseuse, soyeuse

Louis Ramel

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 03/10/1900
Date de décès : 17/02/1966
Profession : Secrétaire de mairie
    Localisation Ville : Lodes (31800)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Par une glaciale nuit d’hiver 1942, la famille Wertheimer réussit à s’échapper du train qui la conduisait à Salies-du-Salat, où elle devait se présenter à un « centre de rassemblement », prélude à la déportation. Jules Wertheimer, ses vieux parents et sa femme enceinte de six mois firent une vingtaine de kilomètres dans la neige pour atteindre la maison de leurs amis Georges et Marie Guichard (q.v.) à Lodes où ils enseignaient. Les Guichard leur avaient promis asile. Ils purent se cacher chez eux pendant les deux semaines suivantes. Mais comme l’appartement était situé au dessus des salles de classe, Georges Guichard leur trouva une cachette plus sûre chez son ami Louis Ramel, le secrétaire de mairie. Moyennant une somme modique, les quatre fugitifs furent logés dans une petite pièce où Louis Ramel avait installé un système d’alarme pour les prévenir de l’approche d’un étranger. Il fallait tout de même leur trouver un refuge plus permanent. Fanny Wertheimer était presque à terme; il était indispensable de l’installer dans un endroit isolé où personne n’entendrait les cris du nouveau-né. Les Guichard et les Ramel finirent par trouver une ferme abandonnée, sans eau courante ni électricité, mais où les Wertheimer seraient plus en sécurité qu’en ville. Ils leur procurèrent aussi de faux papiers ainsi que des cartes d’alimentation, qui leur permirent de se nourrir pendant plus d’un an. Le 8 mars 1943, Fanny accoucha d’une petite fille avec l’aide d’une sage-femme envoyée par Georges Guichard. A Lodes, seuls les Guichard, les Ramel et le maire savaient qu’ils étaient Juifs. Ils se faisaient passer pour des Alsaciens et gagnaient leur vie en faisant des travaux divers dans les fermes des environs. Les Wertheimer vécurent ainsi jusqu’à la Libération, en août 1944. Ils continuèrent à fréquenter leurs sauveteurs et leur amitié fut couronnée par le mariage du fils des Guichard avec Evelyne, la deuxième fille des Wertheimer.

    Le 7 mai 1989, Yad Vashem a décerné à Louis Ramel et à son épouse le titre de Juste parmi les Nations.

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    Articles annexes

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