Dossier n°4193 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1989

Jean Ollivier

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 14/05/1872
Date de décès : 15/02/1960
Profession : Fermier

Nancy Ollivier Lebrat

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 10/07/1884
Date de décès : 07/07/1962
Profession : Fermière
    Localisation Ville : Le Chambon-sur-Lignon (43400)
    Département : Haute-Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Jean et Nancy Ollivier étaient fermiers au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire). Après les premières arrestations de Juifs dans cette région, le couple, sollicité par l’OSE, accepta d’accueillir des enfants juifs. Claude Milgram, fils de Michel et de Berthe Milgram, et Hélène Minkowski, la petite soeur de Berthe, arrivèrent chez eux au printemps 1943. Les Ollivier les accueillirent chaleureusement et les firent passer pour leurs propres enfants afin que les voisins ne se doutent pas qu’ils étaient juifs. Pour plus de précaution, ils laissèrent pousser les cheveux du petit Claude, qui n’avait que trois ans, lui apprirent à se conduire comme une fille et à répondre au prénom de Claudie. Claude et Hélène, qui les appelaient papa et maman, s’attachèrent beaucoup à Jean et à Nancy. Ces derniers prenaient un grand risque en cachant des enfants juifs : la région fourmillait de soldats allemands qui traquaient les résistants venant récupérer les armes parachutées à leur intention par les Alliés. Les fermiers voyaient dans leur oeuvre de sauvetage un impératif moral. Les deux petits vécurent à la ferme des Ollivier jusqu’en août 1944. Lorsque le temps fut venu de les quitter pour retrouver leurs familles, la séparation fut difficile pour les enfants comme pour leurs parents adoptifs.

    Le 28 avril 1989, Yad Vashem a décerné à Jean et Nancy Ollivier le titre de Juste parmi les Nations.

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