Les Justes
Marie Mellangé
Année de nomination : 1989Date de naissance : 24/01/1900
Date de décès : 03/04/2004
Profession : Propriétaire d’une pension de famille
Département : Mayenne
Région : Pays-de-la-Loire
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
L'histoire
Marie Mellangé habitait à Neuilly-le-Vandin où elle dirigeait une petite pension de famille. M. Tervil et les siens, une famille juive, faisaient partie de ses clients. Lorsque la guerre éclata, le père fut mobilisé alors que son épouse, atteinte de la tuberculose, était hospitalisée dans un sanatorium en Suisse. Après l’occupation de la France, les deux fils, Marcel et son frère – âgés respectivement de 13 et 14 ans – ne se sentirent pas en sécurité au domicile familial et partirent à la recherche d’un asile. Ils frappèrent à la porte de Marie Mellangé qui les accueillit à bras ouverts. Elle hébergea également deux de leurs cousins, dont les parents avaient été déportés dans un camp de la mort. Pour ne pas attirer l’attention, elle leur trouva un travail dans sa pension. La femme courageuse qui risquait sa vie en cachant les quatre jeunes Tervil – qui l’appelaient « Tata Marie » – sauva un autre petit garçon juif, Henri Strecher. La soeur de Marie était venue la voir en compagnie de cet enfant, dont les parents venaient d’être déportés et qui risquait d’être déporté à son tour. Marie décida de le sauver lui aussi. Grâce à elle, les cinq enfants juifs survécurent à la guerre. A la Libération, Marie Mellangé adopta Henri Strecher, resté seul au monde. Les quatre cousins Tervil restèrent en relation avec celle qui, pour eux, faisait désormais partie de la famille.
Le 28 avril 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie Mellangé, le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – |