Dossier n°4202 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie Mellangé

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 24/01/1900
Date de décès : 03/04/2004
Profession : Propriétaire d’une pension de famille
    Localisation Ville : Neuilly-le-Vendin (53250)
    Département : Mayenne
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Marie Mellangé

    Marie Mellangé

    Marie Mellangé habitait à Neuilly-le-Vandin où elle dirigeait une petite pension de famille. M. Tervil et les siens, une famille juive, faisaient partie de ses clients. Lorsque la guerre éclata, le père fut mobilisé alors que son épouse, atteinte de la tuberculose, était hospitalisée dans un sanatorium en Suisse. Après l’occupation de la France, les deux fils, Marcel et son frère – âgés respectivement de 13 et 14 ans – ne se sentirent pas en sécurité au domicile familial et partirent à la recherche d’un asile. Ils frappèrent à la porte de Marie Mellangé qui les accueillit à bras ouverts. Elle hébergea également deux de leurs cousins, dont les parents avaient été déportés dans un camp de la mort. Pour ne pas attirer l’attention, elle leur trouva un travail dans sa pension. La femme courageuse qui risquait sa vie en cachant les quatre jeunes Tervil – qui l’appelaient « Tata Marie » – sauva un autre petit garçon juif, Henri Strecher. La soeur de Marie était venue la voir en compagnie de cet enfant, dont les parents venaient d’être déportés et qui risquait d’être déporté à son tour. Marie décida de le sauver lui aussi. Grâce à elle, les cinq enfants juifs survécurent à la guerre. A la Libération, Marie Mellangé adopta Henri Strecher, resté seul au monde. Les quatre cousins Tervil restèrent en relation avec celle qui, pour eux, faisait désormais partie de la famille.

    Le 28 avril 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie Mellangé, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse -Article de presse –

     




    Mis à jour il y a 6 mois.