Dossier n°4241 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Henriette Ducom

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Employée de Mairie
    Localisation Ville : Moissac (82200)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Henriette Ducom habitait Moissac dans le Tarn-et-Garonne. Elle était employée de mairie. Pendant la guerre, elle décida de venir en aide à deux soeurs juives de Roumanie qui travaillaient avec des organisations juives cherchant à sauver les enfants de la déportation. L’une d’elles, Shatta Simon, dirigeait avec son mari une maison d’enfants à Moissac, sous les auspices des Éclaireurs Israélites de France. Grâce à la généreuse assistance des habitants de la ville, plus d’une centaine d’enfants y trouvèrent asile – certains d’entre eux avaient été extraits du camp de Gurs dans les Pyrénées. Cependant, à la suite d’une descente de la police française, les responsables décidèrent de fermer l’établissement. Henriette Ducom se chargea de trouver d’autres cachettes pour les enfants dans la ville et ses alentours – écoles, centres d’études et familles d’accueil. Elle procura aussi de faux papiers et des cartes d’alimentation à Elizabeth Hirsch, la soeur de Shatta. Ces documents permirent à Elizabeth de continuer à travailler pour l’OSE; elle était entrée à Gurs volontairement et, en sa qualité d’assistante sociale, arrivait à faire sortir en cachette des enfants juifs et à les mettre en sécurité. Du fait de ses activités, Huguette Ducom se trouvait perpétuellement en danger : si elle avait été prise, elle risquait fort la déportation.

    Le 16 mai 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Henriette Ducom le titre de Juste parmi les Nations.