Dossier n°4244 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1989

Marcel Médard

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agriculteur

Mariette Médard

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Bar-le-Duc (55000)
    Département : Meuse
    Région : Grand-Est

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Marcel et Mariette Médard vivaient avec leurs quatre enfants dans une ferme des environs de Bar-le-Duc (Meuse) et située à proximité de la ligne du chemin de fer. Oscar Handschuh habitait à Paris avec sa femme et leurs deux fils, Louis et Eugène. Ils furent arrêtés tous les quatre en décembre 1942. Mme Handschuh fut déportée à Auschwitz; son mari et les deux garçons furent transférés d’un camp à l’autre avant d’arriver à Drancy. Ils se joignirent à une organisation clandestine et, en septembre 1943, commencèrent à creuser un tunnel. Les Allemands s’en aperçurent au bout de deux mois et les trois Handschuh furent inscrits sur la liste du prochain convoi de déportation. Dans le train en direction d’Auschwitz, quelques hommes, dont Oscar et ses deux fils, réussirent à enlever plusieurs lattes du wagon à bestiaux et sautèrent du train avant le passage de la frontière. Oscar heurta sa tête en tombant et perdit connaissance. Dans l’obscurité, ses fils n’arrivèrent pas à le retrouver. Lorsqu’il revint à lui, il partit au hasard. Arrivé à la ferme des Médard, il leur demanda secours. Marcel et Mariette pansèrent la plaie à la tête, servirent un repas au fugitif, lui donnèrent des vêtements et le cachèrent dans le grenier à foin. Le jour même, des Allemands lancés à la poursuite des dix détenus qui s’étaient échappés, se présentèrent à la ferme. Marcel sut les persuader qu’il n’y avait personne chez lui. Oscar demeura à la ferme pendant plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il soit complétement rétabli. Ensuite les Ménard lui donnèrent de l’argent, de la nourriture et des vêtements; puis, malgré le danger, l’un de leurs enfants l’accompagna en train jusqu’à Paris. Après la guerre, la famille Handschuh resta en relation avec ces gens généreux qui avaient risqué leur vie pour quelqu’un qu’ils ne connaissaient même pas. Cette amitié se poursuivit même après la mort d’Oscar.

    Le 16 mai 1989, Yad Vashem a décerné à Marcel et Mariette Médard le titre de Juste parmi les Nations.

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