Dossier n°4352 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Fanny-Marie Astier

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Paysanne, mère de deux enfants

Jean-Jacques Astier

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Paysan
    Localisation Ville : Chaumargeais (43400)
    Département : Haute-Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Fanny-Marie et Jean-Jacques Astier, de très modestes paysans, vivaient dans le village de Chaumargeais, non loin du Chambon-sur-Lignon, près de Tence. Leur maison se trouvait à deux kilomètres environ de la route de St.Agrève. Un jour de janvier 1944, un homme arriva chez eux, portant un enfant juif blessé à la jambe, Carl Landau. L’homme appartenait à la CIMADE, une organisation clandestine protestante qui, en association avec les Quakers, trouvaient des cachettes pour les enfants juifs. Né en Allemagne, Carl avait été interné avec sa famille au camp de Gurs dont les Quakers avaient réussi à le faire sortir quelques mois plus tard. Malgré leur pauvreté, les Astier accueillirent chaleureusement le garçon et le soignèrent avec dévouement jusqu’à ce qu’il soit rétabli. Ils avaient eux mêmes deux enfants, Paul, qui avait été fait prisonnier par les Allemands, et Maurice, qu’ils avaient adopté. Leur maison était petite; il n’y avait ni électricité ni eau courante et le grenier était rempli de foin. Les Astier cachèrent le jeune Carl dans un placard de cuisine. Il resta chez eux pendant près de six mois, jusqu’en juin 1944. Lorsque les Allemands se rapprochèrent de Chaumargeais, Astier demanda à Carl, pour le protéger, de prendre ses affaires et de se réfugier dans la forêt, où des partisans espagnols assurèrent sa protection. La famille Astier continua à s’occuper du jeune garçon sans demander la moindre contrepartie financière, risquant leur vie pour des raisons purement humanitaires.

    Le 21 septembre 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Fanny-Marie et Jean-Jacques Astier, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 1 mois.