Dossier n°4363A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Albert Simond

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Prêtre, Curé de paroisse
    Localisation Ville : Evian-les-Bains (74500)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Père Albert Simond

    Père Albert Simond

    L’abbé Albert Simond était curé d’une paroisse d’Évian-les-Bains (Haute-Savoie). Lorsque la Seconde guerre mondiale éclata, le prêtre, pourtant âgé et qui boitait à la suite de blessures reçues pendant la Grande Guerre, décida de venir en aide aux réfugiés qui tentaient de franchir la frontière suisse. Il fut assisté par son jeune vicaire, l’abbé Simon Gallay (q.v.) qui se chargeait des contacts avec les passeurs professionnels et avec les curés d’autres localités frontalières. L’abbé Simond aida ainsi de nombreux Juifs à trouver le salut en Suisse. En septembre 1943, il sauva les Wajsfeld, qui étaient venus de Belgique avec leurs six enfants, dont des jumeaux de dix mois. En attendant des conditions propices pour le passage de la frontière, il les logea pendant plusieurs jours dans une maison de retraite pour personnes âgées tenue par l’église. Les Wasjfeld purent atteindre la Suisse sans encombre. Toujours en 1943, le président de la communauté juive d’Évian, M. Abouaf, vint trouver le curé et lui dit que le groupe de résistants auquel il appartenait avait appris que la milice française s’apprêtait à saccager la synagogue. L’abbé Simond s’y rendit dès la nuit tombée, accompagné de son vicaire l’abbé Gallay. Les deux hommes enveloppèrent les Rouleaux de la Torah dans des couvertures et les cachèrent dans leur église jusqu’à la Libération. Peu après la milice fit irruption dans la synagogue, la saccagea et y mit le feu.

    Le 19 septembre 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à l’abbé Albert Simond, le titre de Juste parmi les Nations. 




    Mis à jour il y a 2 mois.