Dossier n°4442 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1989

Henri Bouigue

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 19/03/1912
Date de décès : 27/12/1992
Profession : Ingénieur à la SNCF

Julienne (Etienne) Bouigue

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 20/06/1916
Date de décès : //
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Paris (75013)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Henri Bouigue, ingénieur à la SNCF, habitait avec sa femme, Julienne, dans le 13éme arrondissement de Paris. Tous deux s’étaient liés d’amitié avec leurs voisins, les Gawron, des Juifs qui avaient deux jeunes enfants. Lorsque les Allemands occupèrent Paris en 1940, les Bouigue décidèrent de quitter Paris pour aller s’installer chez des parents qui vivaient dans les Pyrénées, à proximité de la frontière espagnole. Ils invitèrent les Gawron à les accompagne, et les deux familles partirent vers le sud. Cependant, constatant que la vie à Paris se poursuivait normalement sous l’Occupation, ils rentrèrent tous à la maison. Peu avant le déclenchement de la grande rafle des Juifs de Paris, les 16 et 17 juillet 1942, les Bouigue avertirent leurs voisins et leur offrirent les abriter chez eux. Alors que 13 000 Juifs étaient arrêtés puis conduits au camp de Drancy, les Gawron restèrent donc en sécurité chez les Bouigue, qui avaient également accepté de mettre en lieu sûr leurs bijoux et objets de valeur. Après les rafles, les Gawron décidèrent d’aller s’installer dans le sud de la France, qui n’avait pas encore été occupé. Henri et Julienne leur firent connaîttre quelqu’un qui les fit passer clandestinement la ligne de démarcation et les escorta à Charbonnières les Bains près de Lyon, où ils vécurent jusqu’à la fin de l’occupation. Les Bouigue avaient pris des risques considérables en donnant asile à leurs voisins, car une famille de collaborateurs vivait à l’étage au-dessous et recevait régulièrement des membres de la Gestapo. A la libération les Bouigue rendirent tous leurs biens aux Gawron, refusant toute compensation ou récompense de la part de ceux qui leur devaient la vie.

    Le 28 novembre 1987, Yad Vashem a décerné à Henri et Julienne Bouigue le titre de Juste des Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse Article de presse
    19 mai 2019 09:15:18

    Articles annexes

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