Les Justes
Année de nomination : 1989Henri Bouigue
Année de nomination : 1989Date de naissance : 19/03/1912
Date de décès : 27/12/1992
Profession : Ingénieur à la SNCF
Julienne (Etienne) Bouigue
Année de nomination : 1989Date de naissance : 20/06/1916
Date de décès : //
Profession : sans profession
Département : Paris
Région : Île-de-France
Lieu de mémoire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Henri Bouigue, ingénieur à la SNCF, habitait avec sa femme, Julienne, dans le 13éme arrondissement de Paris. Tous deux s’étaient liés d’amitié avec leurs voisins, les Gawron, des Juifs qui avaient deux jeunes enfants. Lorsque les Allemands occupèrent Paris en 1940, les Bouigue décidèrent de quitter Paris pour aller s’installer chez des parents qui vivaient dans les Pyrénées, à proximité de la frontière espagnole. Ils invitèrent les Gawron à les accompagne, et les deux familles partirent vers le sud. Cependant, constatant que la vie à Paris se poursuivait normalement sous l’Occupation, ils rentrèrent tous à la maison. Peu avant le déclenchement de la grande rafle des Juifs de Paris, les 16 et 17 juillet 1942, les Bouigue avertirent leurs voisins et leur offrirent les abriter chez eux. Alors que 13 000 Juifs étaient arrêtés puis conduits au camp de Drancy, les Gawron restèrent donc en sécurité chez les Bouigue, qui avaient également accepté de mettre en lieu sûr leurs bijoux et objets de valeur. Après les rafles, les Gawron décidèrent d’aller s’installer dans le sud de la France, qui n’avait pas encore été occupé. Henri et Julienne leur firent connaîttre quelqu’un qui les fit passer clandestinement la ligne de démarcation et les escorta à Charbonnières les Bains près de Lyon, où ils vécurent jusqu’à la fin de l’occupation. Les Bouigue avaient pris des risques considérables en donnant asile à leurs voisins, car une famille de collaborateurs vivait à l’étage au-dessous et recevait régulièrement des membres de la Gestapo. A la libération les Bouigue rendirent tous leurs biens aux Gawron, refusant toute compensation ou récompense de la part de ceux qui leur devaient la vie.
Le 28 novembre 1987, Yad Vashem a décerné à Henri et Julienne Bouigue le titre de Juste des Nations.
Documents annexes
Article de presse 19 mai 2019 09:15:18 |
Articles annexes
Aucun autre article