Dossier n°4455 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Alice (Boulay) Guitton

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 04/08/1911
Date de décès : //
Profession : mère de 3 enfants

Ernest Guitton

Année de nomination : 1989
Date de naissance : 24/12/1904
Date de décès : //
Profession : Tailleur, Confectionneur de blouses de travail (artisan de village),accordéoniste
    Localisation Ville : Lombron (72450)
    Département : Sarthe
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Ernest Guitton et sa femme Alice vivaient avec leurs trois enfants à Lombron dans la Sarthe. Ernest, de santé fragile depuis sa naissance, n’était pas paysan comme la plupart de ses voisins : il confectionnait des blouses de travail et arrondissait ses fins de mois en jouant de l’accordéon dans les noces et fêtes villageoises. Au printemps 1942, les organisations juives faisaient des efforts désespérés pour trouver des cachettes sûres aux enfants juifs persécutés par le régime de Vichy. Un émissaire de la WIZO convainquit les Guitton d’accueillir le petit Jean Abelansky, alors âgé de dix ans, moyennant une modeste pension. C’était pourtant hautement dangereux; Lombron était situé à un important carrefour routier et l’endroit fourmillait d’Allemands. Ernest et sa femme traitèrent le petit garçon comme s’il était leur quatrième enfant. La WIZO paya la pension de l’enfant jusque vers la fin 1943; ensuite les Guitton, continuèrent à l’héberger, gratuitement. Ces gens simples, qui vivaient dans une maison sans électricité, prirent grand soin du petit réfugié, veillaient à ce qu’il fréquente régulièrement l’école et lui demandaient uniquement de participer, comme leurs autres enfants, aux travaux du ménage. Après la guerre, Jean Abelansly resta lié par des liens d’amitié avec ses sauveteurs.

    Le 16 novembre 1989, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Ernest et Alice Guitton le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Dossier 4455 - Guitton; Articles de presseDossier 4455 – Guitton; Articles de presse

    Articles annexes