Dossier n°4500 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Mélanie Brenas

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice

Régis Brenas

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : Costaros (43490)
    Département : Haute-Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Au début de l’occupation, Monsieur et Madame Sternberg et leur fils Ernest partirent se cacher dans le village de Costaros en Haute-Loire. En septembre 1943 ils furent dénoncés par un mouchard. Les parents furent arrêtés; Ernest, qui avait alors dix ans, dut son salut au fait qu’il n’était pas à la maison : il jouait dans un bosquet non loin de là. Les Sternberg furent internés à Drancy, puis déportés à Auschwitz. Seule madame Sternberg survécut. Environ deux ans avant leur arrestation, les Sternberg s’étaient liés d’amitié avec Régis Brenas et sa femme Mélanie et allaient souvent leur rendre visite. C’est pourquoi les voisins conduisirent le petit Ernest, resté seul au monde, dans la ferme des Brenas, qui se trouvait dans un endroit isolé et éloigné. Mélanie et Régis avaient trois enfants mais ils ouvrirent leur maison et leur coeur à Ernest, qui devint en quelque sorte leur quatrième enfant. Ils ne cherchèrent aucune rémunération pour cela. Ils prenaient des risques considérables, d’autant que le curé du village était un antisémite notoire. Ayant appris que celui-ci suspectait la présence du garçon à la ferme et se préparait à dénoncer les Brenas pour le crime d’héberger un enfant juif, Régis Brenas vint le trouver et lui déclara sans ambage que si dénonciation il y avait, le prêtre en subirait personnellement les conséquences. La menace fit son effet et Ernest fut sauvé. Il vécut chez les Brenas de 1943 à la Libération. Il fit plus tard des études de médecine. Devenu médecin, il resta en contact étroit avec les Brenas et leurs trois enfants. Il écrivit plus tard : « Je suis toujours leur quatrième enfant. »

    Le 8 janvier 1990, Yad Vashem a décerné à Régis Brenas et sa femme Mélanie le titre de Juste des Nations.

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    Articles annexes

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