Dossier n°4520A - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Elise Poizat

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Commerçante

Marcel Poizat

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Commerçant
    Localisation Ville : Saint-Sorlin-en-Valloire (26210)
    Département : Drôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Monsieur et Madame Schwartz, qui étaient chapeliers, vivaient à Lyon avec leurs deux enfants, Nathalie, 13 ans, et Marc, 8 ans. En 1942, ils allèrent rendre visite à des clients, les Poizat , à Saint-Sorlin en Valloires (Drôme). Des gendarmes français firent irruption dans le magasin et arrêtèrent Monsieur et Madame Schwartz, qui furent internés au camp de Rivesaltes dans les Pyrénées. Les enfants, qui les avaient accompagnés, se retrouvèrent seuls. Les Poizat les recueillirent chez eux et ne ménagèrent pas leurs efforts pour faire remettre les parents en liberté. Ces efforts furent couronnés de succès et la famille réunie rentra chez elle à Lyon. L’année suivante, en 1943, les Poizat mirent les Schwartz en relation avec le maire de Saint-Sorlin, Clovis Brunet, qui leur trouva un logement dans la ferme des parents de sa femme à Bancel, à environ quatre kilomètres de la commune. Une famille chrétienne d’Alsace s’y trouvait déjà; elle avait été adressée au maire par la Résistance, avec laquelle il était en contact. Les Schwartz vécurent un an et demi environ dans cette ferme, une famille voisine pourvoyant à leurs besoins jusqu’à la Libération. Clovis et Angèle Brunet avaient perdu deux fils à la guerre – Roger, qui avait vingt-deux ans et Denis, d’un an plus jeune, tous deux tués par les Allemands. Loin de se murer dans le deuil, les parents choisirent de réagir en portant aide et réconfort à des Juifs persécutés – bien que s’agissant de parfaits inconnus. Après la guerre, Angèle Brunet, qui vécut jusqu’à un âge avancé, continua à correspondre avec les Schwartz devenus des amis.

    Le 29 janvier 1990, Yad Vashem a décerné à Clovis et Angèle Brunet et à Marcel et Elise Poizat le titre de Juste des Nations.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article