Dossier n°4553 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Joseph Galloy

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 14/01/1910
Date de décès : 28/08/1998
Profession : Commerçant

Julienne (Doucet) Galloy

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 14/09/1909
Date de décès : 27/12/1996
Profession : mère de 9 enfants
    Localisation Ville : Le Grand Lemps (38690)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 12 Février 1990

      L'histoire

      La famille Zabloski, des Juifs polonais, était arrivée à Paris en 1932 et avait obtenu la nationalité française. Abram Zabloski, orthopédiste, trouva un emploi dans une pharmacie. En 1941, il s’enfuit de Paris et arriva aux Grands Lemps, un village des environs de Grenoble (Isère). En avril 1942, il fut rejoint par sa femme qui s’était sauvée de Paris cachée dans un wagon citerne d’eau attelé à une locomotive. Leurs enfants arrivèrent un mois plus tard, escortés par un passeur professionnel. Abram Zabloski commença à travailler à la pharmacie du village, où il fit connaissance de Joseph Galloy, le beau-frère du pharmacien. En mai 1944, la situation des Zabloski devint intenable : les rafles de Juifs s’intensifiaient et quelqu’un avait écrit « Ici habitent des Juifs » sur le mur de leur maison. Il leur fallait fuir à nouveau. Joseph Galloy et sa femme Julienne vinrent à leur secours. Ils les munirent de faux papiers et les conduisirent dans une forêt des alentours. Ils y possédaient une cabane isolée, qu’ils avaient pourvue de lits, d’un poële, de quelques objets de première nécessité ainsi que d’un stock de nourriture. M. et Mme Galloy savaient qu’ils prenaient d’énormes risques; ils connaissaient les peines encourues par ceux qui aidaient les Juifs, et n’ignoraient pas que la région était pleine de mouchards. Ces catholiques pratiquants n’hésitèrent pas à mettre en danger leur propre vie et celle de leurs neufs enfants pour sauver une famille juive. Ils ne cherchaient aucune rétribution. Après la guerre, les Zabloski restèrent très liés avec leurs sauveteurs.

      Le 12 février 1990, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Joseph Galloy et à son épouse Julienne le titre de Juste parmi les Nations.