Dossier n°4564 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Germaine Collardey

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession :

Localisation Ville : Saint-Léonard-de-Noblat (87400)
Département : Haute-Vienne
Région : Nouvelle-Aquitaine

L'histoire

Germaine Collardey, vers 1920
Germaine Collardey vivait avec son mari, ingĂ©nieur des mines, Ă  Saint-LĂ©onard-de-Noblat en Haute-Vienne, qui faisait partie de la zone sud. Lorsque les Allemands l’occupèrent en novembre 1942, le danger que couraient les Juifs s’intensifia encore. Charlotte Tenenbaum, une Juive allemande, vivait Ă  Saint LĂ©onard avec sa fille Jacqueline qui avait tout juste un an. Germaine Collardey lui proposa de trouver une famille pour hĂ©berger le bĂ©bĂ©, puis conduisit l’enfant dans une ferme Ă©loignĂ©e, Ă  une trentaine de kilomètres. MalgrĂ© la distance, Germaine rendait souvent visite Ă  la fillette et aidait les fermiers Ă  s’en occuper. Lorsque Jacqueline Ă©tait malade, c’est elle qui appelait le mĂ©decin et qui restait au chevet de l’enfant jusqu’Ă  sa guĂ©rison. La petite resta deux ans Ă  la ferme. Au dĂ©but du mois de juin 1944, quelques jours avant le dĂ©barquement en Normandie, les fermiers, soudain pris de panique, demandèrent Ă  ĂŞtre dĂ©chargĂ©s de l’enfant. Il fut convenu que la fermière conduirait Jacqueline Ă  l’entrĂ©e d’une scierie sur la route des mines de Saint LĂ©onard, oĂą Germaine l’attendrait en compagnie de Charlotte Tenenbaum. Or, prĂ©cisĂ©ment ce jour lĂ , les Allemands firent une descente dans la scierie. Les trois femmes et l’enfant se trouvèrent en grand pĂ©ril. Germaine se sauva Ă  bicyclette avec la petite Jacqueline vers le village de Suzol, et la confia Ă  la famille Biojou, des rĂ©sistants qui avaient plus d’une fois cachĂ© des Juifs. Elle sauvait ainsi la fillette pour la deuxiĂ©me fois. A la libĂ©ration, sachant que Charlotte et son enfant Ă©taient dĂ©munies de tout, Germaine Collardey leur offrit l’hospitalitĂ© dans sa maison de Nogent-sur-Marne jusqu’Ă  ce que Mme Tenenbaum ait pu trouver du travail et un logement.

Le 12 fĂ©vrier 1990, l’Institu Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă  Germaine Collardey le titre de Juste parmi les Nations.

Germaine Collardey et son fils Jean, 1942-1944

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