Dossier n°4590 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Agnès Granier

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Supérieure du couvent de Saint-Vincent-de-Paul

Clara Walsh

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Religieuse, assistante de la mère supérieure du couvent de Saint-Vincent-de-Paul
    Localisation Ville : Cadouin (24480)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Soeur Granier était la Supérieure du couvent de St. Vincent de Paul à Cadouin (Dordogne). En 1942, la religieuse rencontra dans un train Pierre Crémieux, un Juif français qui habitait avec sa femme et ses trois enfants, dont des jumeaux qui venaient de naître, à quarante kilomètres du couvent. Ils eurent une longue conversation et Pierre Crémieux fut profondément impressionné par la grandeur d’âme de soeur Granier. En décembre 1943, la chasse aux Juifs sévit dans la ville et la situation de la famille Crémieux était devenue intenable, ils pouvaient être arrêtés d’un jour à l’autre. Dévoré d’inquiétude pour sa famille, Pierre Crémieux se rendit au couvent de Cadouin et demanda l’aide de la religieuse. Cette dernière chercha d’abord à placer les jumeaux, âgés d’un an et demi, dans une famille du village. Mais à Cadouin, personne n’était prêt à prendre le risque d’héberger les Juifs, tant on redoutait les lourdes peines prévues en ce cas. C’est alors que soeur Agnès (Clara Walch), émue par le malheur des Crémieux, réussit à convaincre la Mère supérieure de leur donner asile au couèvent. Derrière ses murs, les Crémieux purent vivre en paix jusqu’à la Libération. Les religieuses s’occupèrent d’eux avec dévouement et l’une des enfants resta en contact avec elles après la guerre.

    Le 1er mars 1990, Yad Vashem a décerné à Soeur Granier et à Soeur Agnès (Clara Walch), le titre de Juste parmi les Nations.

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