Dossier n°4620 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Denise Vallon

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice de l’Institut Voltaire, enseignement privé
    Localisation Ville : Paris (75011)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Denise Vallon

    Denise Vallon

    Denise Vallon, catholique pratiquante, et veuve sans enfant, était la directrice de l’Institut Voltaire à Paris, un établissement d’enseignement privé. Pendant les vacances, elle organisait une colonie à Raincy Villemomble, dans la grande banlieue. Sous l’Occupation, lorsque les arrestations de Juifs se multiplièrent, Denise Vallon cacha de petits groupes d’enfants dans ces deux institutions en attendant qu’il soit possible de les transférer dans un asile permanent. Né à Paris, Georges Miliband était l’aîné des quatre enfants que sa mère, veuve, élevait seule. Il avait douze ans lorsque le 14 juillet 1942, deux jours avant le déclenchement des grandes rafles, sa mère le confia à Denise Vallon. Le 17 juillet, sa mère et ses trois soeurs furent arrêtées et déportées dans les camps de l’est. Georges resta chez Denise, qui le traitait avec autant d’affection que s’il était son propre fils. Elle ne lui donna jamais l’impression qu’il était pour elle un fardeau, ne lui fit jamais sentir qu’il était différent et ne chercha jamais à le convertir. A la fin des vacances, elle le ramena chez elle à Paris et continua à l’élever comme s’il était vraiment son fils. Grâce à sa générosité et à son dévouement, Georges put fréquenter l’école et avoir une enfance normale pendant l’Occupation. A la Libération, sur les conseils de son notaire qui pensait que l’enfant devait grandir dans une ambiance juive, Georges fut envoyé – contre son gré – vivre chez un oncle qui avait survécu. Denise hébergea également Robert Frank, un enfant juif que lui avait adressé une organisation juive après l’arrestation et la déportation de ses parents. L’enfant fut inscrit dans son école; elle s’attacha à lui et finit par l’élever chez elle avec Georges. Dans leur témoignage après la guerre, Georges Miliband et Robert Frank évoquent avec émotion l’atmosphère chaleureuse de la maison de Denise Vallon et les efforts de la veuve pour consoler ces deux enfants privés de leurs parents.

    Le 28 mars 1990, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Denise Vallon, le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 8 mois.