Dossier n°4659 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Jean Bouteilly

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directeur d’un pensionnat

Lydie Bouteilly

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice d’un pensionnat
    Localisation Ville : Montlhéry (91310)
    Département : Essonne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Jean Bouteilly, sa femme Lydie et son frère dirigeaient un pensionnat privé à Monthléry près de Paris. En 1942 Madame Kajler, juive polonaise de trente-deux ans, qui vivait à Paris avec son mari et ses deux petites filles, arriva à Monthléry. Son mari venait d’être arrêté, puis déporté, et elle se retrouvait sans ressources. A Monthléry, sur les recommandations d’un ami, elle s’adressa au pensionnat. Jean et Lydie Bouteilly l’écoutèrent avec sympathie, lui offrirent du travail comme femme de ménage et assurèrent son logement et celui de ses filles. Pourtant, par suite des fréquents contrôles allemands, aider des Juifs était particulièrement dangereux. Par précaution, Madame Kajler et ses filles allaient à la messe tous les dimanches, bien que tout le monde sache qu’elles étaient juives. Chaque fois que la jeune femme perdait courage, les Bouteilly lui remontaient le moral et lui disaient qu’elle devait croire au retour de son mari. A la fin de l’Occupation, ils l’autorisèrent à rester encore au pensionnat et lui prêtèrent de l’argent pour qu’elle puisse tenir jusqu’à son retour à Paris. La famille Kajler fut l’une des six familles sauvées par les Bouteilly. Elle n’oublia jamais la gentillesse de ses sauveurs et resta en relations avec eux longtemps après la guerre. Jean Bouteilly devait déclarer qu’il avait été mû par la profonde conviction que sauver des enfants était une obligation humaine, et qu’il ne méritait donc ni gloire ni honneur, toutes choses revenant à d’autres qui avaient sauvé des vies sans qu’on le sache.

    Le 31 mai 1990, Yad Vashem a décerné à Jean et Lydie Bouteilly le titre de Juste des Nations.

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