Les Justes
Année de nomination : 1990Colette Beuzon
Année de nomination : 1990Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Pianiste
Michel Beuzon
Année de nomination : 1990Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Ingénieur dans une usine de munition
Département : Tarn-et-Garonne
Région : Occitanie
Personnes sauvées
L'histoire
Michel Beuzon était ingénieur dans une usine de munitions à Paris. Sous l’Occupation, l’établissement fut transféré à Caussade, en Tarn et Garonne, dans le sud-ouest de la France. L’ingénieur et sa famille s’installèrent à proximité. Dans leur nouvelle résidence, ils prirent l’habitude de recevoir des amis et notamment des musiciens – Colette était pianiste – et des intellectuels. Michel Beuzon, homme ouvert et opposé au régime défaitiste de Vichy, avait de nombreux amis juifs. Sa maison servit de refuge pendant des périodes plus ou moins longues à des réfugiés en fuite, notamment à des Juifs échappés du camp de Septfonds tout proche, qu’il hébergeait jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une cachette plus permanente. Ainsi, de 1941 à 1943 les Beuzon sauvèrent la vie de Fréderic Pollak en lui donnant asile de temps en temps, lorsqu’il devait se cacher, sans jamais lui demander la moindre contrepartie. Ils abritèrent également certaines des personnes qui travaillaient avec Michel, et qui étaient juives. En outre, Colette et Michel apportaient leur soutien à la Résistance. Ils étaient en contact avec Denise Lévy, qui travaillaient dans les mouvements scouts clandestins, et hébergeaient des enfants juifs en attendant que les petits puissent être conduits en lieu sûr. Madame Buisson, une femme juive qui s’était enfuie de Paris après les grandes rafles de juillet 1942, resta cachée chez eux jusqu’à la Libération. Pourtant Michel Beuzon devait se montrer particulièrement discret, compte tenu du fait que son patron sympathisait ouvertement avec Vichy. Personne ne savait qu’il cachait des Juifs. Il sut si bien camoufler ses activités qu’Otto Giniewski, un chimiste juif qui travaillait à l’usine sous un faux nom, ne savait rien des gens qu’il rencontrait chez les Beuzon.
Le 24 juin 1980, Yad Vashem a décerné à Michel et Colette Beuzon le titre de Juste des Nations.
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