Dossier n°4686 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Henri Delage

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Employé temporaire à la Mairie, 17 ans
    Localisation Ville : Ambazac (87240)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Henri Delage vivait à Ambazac, en Haute-Vienne, donc dans la zone non occupée sous contrôle de Vichy. L’adolescent, qui avait dix-sept ans en 1941, trouva un emploi à la mairie de la ville. La même année, la famille Teablum, des Juifs ayant fui la zone occupée par les Allemands, s’installa dans la localité. Lors de leur fuite, Avraham Teablum et son épouse avaient rencontré Henri Jouanet (q.v) qui, ému par leur malheur, les hébergea dans une maison qu’il possédait à Saint-André, non loin de là. Les grands-parents d’Henri Delage, qui habitaient cette localité, ravitaillaient les réfugiés, et c’est ainsi que le jeune homme fit leur connaissance. Grâce à son travail à la mairie, il fut en mesure d’obtenir de précieux papiers, cartes d’identité et d’alimentation, qu’il établit à de faux noms pour les remettre aux Teablum ainsi qu’à d’autres réfugiés juifs vivant dans les environs. C’est ainsi que, par son intermédiaire, la municipalité d’Ambazac aida les Juifs persécutés. Bien que la gendarmerie fut à la recherche des Juifs, il n’y eut aucune dénonciation. Muni de faux papiers, Avraham Teablum réussit à trouver du travail, et même, quand au début de l’année 1943, il tomba malade, put se faire admettre à l’hôpital de Limoges. La famille Teablum vécut à Ambazac jusqu’en 1945 et garda ensuite le contact avec Henri Delage et sa famille.

    Le 16 juillet 1990, Yad Vashem a décerné à Henri Delage le titre de Juste parmi les Nations. 

     

    Documents annexes

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    Articles annexes