Dossier n°4735 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Lily Poujol

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Propriétaire foncier

Paul Poujol

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Propriétaire foncier
    Localisation Ville : Montpellier (34000)
    Département : Hérault
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Paul et Lily Poujol habitaient à Montpellier (Hérault). Pendant l’Occupation, ils recueillirent pendant une longue période une famille de réfugiés juifs qui ne comptait pas moins de huit personnes. Les Wilder, des Anversois, s’étaient enfuis de Belgique à l’arrivée des Allemands en mai 1940 pour se réfugier en France. Arrivés à Montpellier, ils avaient loué un appartement dans l’immeuble que possédaient les Poujol. Petit à petit des liens d’amitié s’étaient noués entre propriétaires et locataires. C’est ce qui sauva la vie de ces derniers. En novembre 1942, les Allemands qui venaient d’occuper également le sud de la France organisèrent des rafles de Juifs. Les Wilder, après avoir envisagé de tenter de passer en Espagne, durent y renoncer, car c’était trop dangereux. Les Poujol leur proposèrent alors de les cacher. Les six Wilder, un petit-fils et le fiancé de l’une des soeurs furent logés chez les Poujol qui leur assurèrent le gîte et le couvert et leur fournirent de faux papiers d’identité et des cartes d’alimentation. Très unies, les deux familles allaient se promener et pêcher ensemble. Les grands-parents Wilder, qui ne parlaient pas le français, vivaient dans la crainte d’être découverts et livrés aux Allemands. Les Poujol décidèrent alors en 1943 de faire l’acquisition d’une maison aux environs de Lacaune (Tarn) et y installèrent les Wilder jusqu’à la Libération, après les avoir conduits eux-mêmes vers leur nouvelle demeure dans une camionnette bourrée de meubles et d’appareils électriques. Les Poujol, qui avaient « adopté » les Wilder, en prirent donc soin pendant près de trois ans, avec une générosité et un courage sans faille. Ils couraient pourtant des risques considérables. Un jour, il y eut une chaude alerte : un officier allemand se présenta chez eux, déclarant qu’il cherchait à louer une chambre. L’un des enfants Poujol réussit à le convaincre que l’appartement ne lui conviendrait pas; l’Allemand s’en alla sans visiter les pièces où se cachaient les réfugiés. Après la guerre, la famille Wilder repartit en Belgique, mais parents et enfants restèrent en relations avec leurs sauveteurs.

    Le 21 août 1990. Yad Vashem a décerné à Paul et Lily Poujol le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article